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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Fonderie Horne: Legault accepterait de vivre à proximité de l’usine

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Geneviève Lajoie | Bureau parlementaire

2022-09-29T18:44:42Z
2022-09-29T21:13:04Z
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François Legault accepterait de vivre à proximité de la Fonderie Horne avec des émanations de 15 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air, mais remet le sort de l’usine entre les mains des citoyens de Rouyn-Noranda. Un groupe de médecins réclament plutôt une «décision politique» de sa part, à l’instar de ce qu’il fait dans le dossier du 3e lien. 

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«M. Legault, il prend des décisions politiques pour le 3elien, moi je ne peux pas croire que M. Legault n’est pas capable de prendre une décision politique pour la protection de la santé des citoyens. À Rouyn-Noranda, un citoyen vaut autant qu’un citoyen ailleurs au Québec», affirme le porte-parole du comité IMPACTE (Initiative médicale pour une action contre la toxicité environnementale), le Dr Frédéric Bonin. 

Il faisait partie du groupe de manifestants qui attendaient jeudi le premier ministre sortant à Rouyn-Noranda. «Nos vies valent plus que leurs profits», scandaient les quelque soixante personnes présentes. 

Le Dr Frédéric Bonin soutient que la santé des citoyens de Rouyn-Noranda n’est pas assurée avec le taux d’émissions d’arsenic dans l’air de la Fonderie au cours des cinq prochaines années. 

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L’entreprise qui exploite l’usine, Glencore, s’est engagée à réduire à 15 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air d’ici cinq ans, un taux qui est cinq fois plus élevé que la norme québécoise. 

GENEVIEVE LAJOIE/ JOURNAL DE MONTRÉAL
GENEVIEVE LAJOIE/ JOURNAL DE MONTRÉAL

Mais d’ici là, la fumée qui sort des cheminées de la Fonderie sera plus concentrée en arsenic que ce que la Santé publique considère comme «acceptable» pour la santé des gens. À l’heure actuelle, les émanations de l’usine atteignent 87 nanogrammes d’arsenic dans l’air. 

Le Dr Bonin, qui dit représenter la majorité des médecins de Rouyn-Noranda, demande au gouvernement de prendre ses responsabilités et de forcer Glencore à réduire ses émissions d’arsenic à trois nanogrammes, à savoir la norme québécoise. 

Mais François Legault rejette la responsabilité dans la cour des Rouynorandiens. Lui-même accepterait de vivre à proximité de l’usine. 

«Personnellement, quand la Santé publique dit quec’est un niveau acceptable à 15 nanogrammes, personnellement ça me satisferait. Par contre, ce n’est pas à moi de prendre la décision, c’est aux citoyens de Rouyn-Noranda», a-t-il affirmé jeudi, après s’être entretenu avec les conseillers municipaux du coin. 

«C’est une décision qui va être importante, critique pour Rouyn-Noranda», a fait valoir François Legault, qui souhaite un règlement rapide, sans toutefois donner d’échéancier. 

«Est-ce qu’on ferme l’usine ou on accepte la proposition finale bonifiée de l’entreprise?», a renchéri le chef caquiste, qui n’exclut aucune option pour consulter les gens, même un référendum, mais se montre plus favorable à ce que les élus locaux tranchent la question. 

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