Fonderie Horne: 4 choses à savoir sur Glencore, la multinationale derrière l'usine de Rouyn-Noranda
Andrea Lubeck
La Fonderie Horne fait les manchettes depuis plusieurs semaines en raison des effets néfastes sur la santé des émissions d’arsenic de son usine de Rouyn-Noranda. Voici 4 choses à savoir sur Glencore, la multinationale propriétaire de la fonderie et nombre d’autres usines au Québec et dans le monde.
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Des filiales de Glencore parmi les plus grands pollueurs au Québec
On retrouve cinq des sept filiales québécoises de Glencore parmi les 100 plus grands pollueurs de la province, selon un classement réalisé par le Journal avec des données divulguées par les entreprises au gouvernement.
30e place: la mine Raglan, qui a émis 139 792 tonnes de CO2 en 2020
40e place: la Fonderie Horne, qui a émis 101 967 tonnes de CO2 en 2020
62e place: l’Affinerie CCR, qui a émis 51 085 tonnes de CO2 en 2020
64e place: l’usine Viterra, qui a émis 49 677 tonnes de CO2 en 2020
71e place: l’usine Zinc Électrolytique du Canada limitée, qui a émis 43 060 tonnes de CO2 en 2020
Les deux seules filiales québécoises de Glencore qui ne se classent pas parmi les 100 plus grands pollueurs du Québec sont la mine Matagami et la Fonderie générale du Canada.
Le fondateur a déjà été l’un des dix fugitifs les plus recherchés du FBI
Marc Rich, un homme d’affaires belge et le fondateur de Glencore, a été accusé, dans les années 1980, d’évasion fiscale, de fraude et d’avoir fait du commerce illégal avec l’Iran.
Après s’être enfui en Suisse, celui qui s’est fait surnommer le «roi des matières premières» s’est retrouvé sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés par le FBI pendant près de 20 ans.
À son dernier jour comme président le 20 janvier 2001, Bill Clinton a finalement offert un pardon présidentiel à Marc Rich après que sa femme eut fait un don d’argent à la bibliothèque présidentielle.
Glencore a récemment plaidé coupable à des accusations de corruption
La multinationale a été impliquée dans plusieurs scandales au fil des années, le plus récent à saveur de corruption.
Glencore a récemment plaidé coupable à sept chefs d’accusation de corruption liés à ses opérations pétrolières dans plusieurs pays africains dans une cour de Londres. En mai, l’entreprise a déclaré qu’elle paierait plus de 1,1 milliard $US aux États-Unis dans la même affaire.
Une enquête menée par le Royaume-Uni et les États-Unis a démontré que la filiale britannique, Glencore Energy (UK), a versé 28 millions de dollars américains en pots-de-vin pour avoir un accès privilégié au pétrole au Nigéria, au Cameroun, en Côte-d’Ivoire, en Guinée équatoriale et au Soudan du Sud, rapporte le quotidien britannique The Guardian.
Plus près de chez nous, au Québec, Glencore a également été pointée du doigt pour avoir tenté d’entraver des activités syndicales et pour avoir négocié de mauvaise foi avec le syndicat des employés de la mine Raglan. L’entreprise a été blâmée par le Tribunal administratif du travail dans cette affaire.
L’entreprise fait principalement fortune dans les matières premières
Glencore œuvre dans la production, l’approvisionnement, la transformation, le raffinage, le transport, le stockage, le financement et la fourniture de métaux, de minéraux, de produits énergétiques (comme le pétrole et le charbon) et de produits agricoles.
Fondée en 1974, l’entreprise, dont le siège social est situé à Barr, en Suisse, possède 251 filiales dans plus de 35 pays. Le groupe a réalisé des revenus nets de 4,34 milliards $US en 2021.