Marc-André Fleury: une petite larme et une grosse victoire
Jean-François Chaumont
Marc-André Fleury avait encerclé cette date depuis le début de la saison. Le 8 janvier, il retournait à Vegas pour une première fois pour y affronter les Golden Knights dans l’uniforme de sa nouvelle équipe, les Blackhawks de Chicago.
Fleury a fait les choses à l’image de son ancienne ville d’adoption. Il n’a pas juste remis les patins sur la glace du T-Mobile Arena, il a animé le spectacle en bloquant 30 tirs dans un gain de 2 à 1. Il était la grande étoile de la soirée, de la première jusqu’à la dernière seconde.
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«J’étais content, je voulais gagner, a dit Fleury en entrevue téléphonique au Journal de Montréal au lendemain de ce match. Les Golden Knights ont l’une des meilleures équipes de la LNH. Sur papier, nous n’avons pas une formation aussi puissante. Mais nous avons vraiment bien joué, nous avons travaillé fort et nous nous battions pour garder la rondelle loin de notre territoire. J’étais vraiment heureux d’en ressortir avec une victoire. Pour moi, c’était un de mes bons départs cette saison.»
Fleury s’attendait à une soirée émotive pour son retour à Vegas. Et c’était le cas. Avant qu’on dépose la rondelle au centre de la patinoire, les Golden Knights ont présenté un vidéo hommage au premier visage fort de l’histoire de cette jeune franchise.
«Oui, j’étais ému en regardant le vidéo, a confié le numéro 29. Mais avant le petit hommage, je trouvais ça déjà spécial. Pendant la période d’échauffement, il y avait plusieurs spectateurs avec mon chandail et des pancartes. Il y avait des mots gentils et j’entendais mon nom. Il y avait plusieurs souvenirs qui me passaient par la tête.»
Assez orgueilleux, le gardien de 37 ans a probablement cherché à cacher ses sentiments durant la présentation spéciale.
«Il y avait peut-être une petite larme dans un coin de mon œil qui coulait, a-t-il répliqué. J’ai vraiment aimé mes jours à Vegas et j’étais heureux d’y revenir. J’avais le cœur gros durant le vidéo.»
«Ils ont joué le vidéo avant le match. Ce n’est pas l’idéal pour les premières minutes, mais j’étais aussi content de savoir que c’était fait. Je n’avais plus à y penser.»
Pour la fierté
Durant la période d’échauffement, Fleury s’est étiré au centre de la glace pendant de longues secondes avec son ancien coéquipier, Robin Lehner. Les deux gardiens ont pris le temps d’échanger quelques mots. On pouvait ressentir l’amitié et le respect entre les deux hommes.
Pendant le match, Fleury a parlé avec plusieurs anciens coéquipiers, mais encore plus avec Jonathan Marchessault. Avant le départ des Hawks de Chicago, le Sorelois avait dit que Marchessault était un petit attaquant avec une grande trappe.
Marchessault a décoché quatre tirs en direction de son bon ami, mais il n’a pas réussi à le déjouer.
«Il n’y avait pas de pari entre nous, c’était juste de la fierté, a dit Fleury. Dès qu’il pouvait, il me parlait. Et je faisais la même chose. Il n’a pas marqué et j’ai gagné! Alors, c’est parfait. C’est Ben Hutton qui m’a déjoué. J’étais pratiquement heureux que ça soit lui puisque je ne le connais pas trop.»
Hutton, qui a inscrit son premier but de la saison d’un tir de la pointe en première période, en est à sa première saison à Vegas.
Un plus gros chiffre
Fleury et les Hawks profitaient d’un dimanche de congé à Vegas. Ils reprendront la route lundi pour voyager en direction de Columbus. Les Hawks joueront contre les Blue Jackets, mardi.
Pour son passage à Vegas, le Québécois n’a pas perdu de l’argent dans les casinos, mais il a respecté une vieille tradition du hockey en offrant un montant d’argent à ses coéquipiers pour une victoire contre son ancienne équipe.
«Oui, j’ai écrit un montant sur le tableau avant le match. J’ai peut-être écrit un plus gros chiffre qu’en temps normal. Mais je garderai cette information privée!»