Élections municipales : voici les régions avec le plus (et le moins!) de candidatures féminines
Alex Proteau
Les femmes sont encore bien moins nombreuses que les hommes à tenter de se faire élire au municipal, malgré une légère progression depuis les élections de 2017. Dans quelles régions retrouve-t-on le plus de candidates féminines? Quelles régions, au contraire, traînent de la patte? Tour d’horizon.
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Selon les données comptabilisées par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec (MAMHQ), les femmes représentent un peu moins du tiers des candidats (35,5%), une hausse de 4,2% par rapport à 2017 (31,3%). On est loin du record des élections provinciales de 2018, alors que près de la moitié des candidatures (47,4%) étaient féminines.
Là où l’écart entre les femmes et les hommes se fait le plus ressentir, c’est dans les courses à la mairie. Plus de trois candidats sur quatre à la mairie (75,7%) sont en effet des hommes.
Bonne nouvelle toutefois pour la relève : chez les 18-34 ans, près de la moitié des candidatures sont des femmes, un nombre en augmentation par rapport à la tranche des 35-44 ans, qui compte 45 % de femmes qui se présentent à des postes municipaux.
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Laval et Montréal font bonne figure
C’est la région de Laval qui remporte la palme avec 46,4% des candidatures féminines, en hausse de 6,4% par rapport aux élections précédentes. Arrive ensuite Montréal, avec 42% de femmes, une augmentation de 4,4% par rapport à 2017. L’Abitibi-Témiscamingue, Lanaudière et les Laurentides complètent le top 5.
Au bas de la liste, la région de Chaudière-Appalaches. Malgré une hausse de 3,5%, les femmes y comptent pour seulement 30% de toutes les candidatures. Centre-du-Québec et Capitale-Nationale font un peu mieux avec 31,3% et 34,1%.
Les cinq régions avec le plus haut pourcentage de candidates
1. Laval (46,4%)
2. Montréal (42%)
3. Abitibi-Témiscamingue (40,5%)
4. Lanaudière (38,5%)
5. Laurentides (37,8%)
Les cinq régions avec le plus petit pourcentage de candidates
1. Chaudière-Appalaches (30%)
2. Centre-du-Québec (31,3%)
3. Capitale-Nationale (34,1%)
4. Montérégie (34,4%)
5. Estrie (34,5%)
*Données mises à jour le 6 octobre 2021
Plus de femmes dans les grands centres
Les candidates féminines se font plus rares en région que dans les grands centres urbains. Cet écart pourrait s’expliquer par la durée des mandats.
Puisque les postes de conseillers municipaux et de maire sont souvent des emplois à temps partiel en région, les élus ont tendance à rester plus longtemps en poste, explique Danielle Pilette, professeure à l’UQAM et spécialiste en politique municipale.
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Et lorsque ces élus finissent par quitter leur fonction, ils préfèrent souvent passer le flambeau à un homme, ce qui perpétue la prédominance masculine dans les conseils municipaux.
Parmi les 12 183 personnes candidates, 4320 candidatures ont été déposées par des femmes, rapporte le ministère. En date du 1er octobre, un total de 98 % des municipalités dont les 10 plus grandes villes du Québec, avaient complété la saisie des candidatures acceptées.
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