«Il ne faut pas penser à gagner trois matchs»: le Canadien n’a plus le droit à l’erreur

En raison du recul de 1-3 dans lequel il est empêtré, plusieurs sont d’avis que les carottes sont cuites pour le Canadien. Évidemment, les probabilités d’un possible revirement de situation ne sont pas énormes.

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Dans l’histoire de la LNH, il n’est arrivé que 32 fois en 316 occasions que la formation en retard soit parvenue à remporter la série.

Mais, ça se fait. Et s’il y a quelqu’un de bien placé pour le savoir, c’est Martin St-Louis. À trois occasions au cours des sept printemps des séries éliminatoires qu’il a connus, il a vécu l’euphorie de renverser la vapeur d’une confrontation semblable.

Il y est parvenu une première fois dans l’uniforme du Lightning, en 2011 contre les Penguins. Lors des deux autres occasions, encore face aux Penguins (2013) et devant les Capitals (2015), il portait les couleurs des Rangers.

«Dans les séries, tout est une question de momentum. Il faut aller le chercher à Washington. C’est certain que ça prend une victoire. Tu étires la série. Ensuite, peux-tu garder ce momentum-là pour un autre match, a expliqué l’entraîneur du Canadien. Il ne faut pas penser à gagner trois matchs. Il faut qu’aller chercher le momentum. C’est tout.»

L’expérience de 2021

Plus facile à dire qu’à faire. Surtout pour une jeune équipe au sein de laquelle plusieurs joueurs doivent voir cette tâche comme une montagne à grimper. Cela dit, six actuels membres du Canadien partageaient ce vestiaire en 2021 lorsque le Tricolore a joué ce tour aux Maple Leafs.

«C’est certain que cette expérience va nous aider, a reconnu Brendan Gallagher, l’un des six vétérans susmentionnés.

«Chaque match représente un défi. Mais le cinquième, c’est le pire, parce que tu vois le portrait d’ensemble même si tu sais que tu dois penser à court terme», s’est-il souvenu.

Penser à court terme: c’est assurément le message que ses coéquipiers de l’époque et lui tenteront de transmettre au reste du groupe.

Habitués de surprendre

St-Louis et ses troupiers voudront s’appuyer sur cette résilience qui a fait leur renommée tout au long de l’hiver.

«Toute la saison, on a eu cette mentalité. Quand tout semblait aller mal, on trouvait une façon de se relever et de répliquer», a rappelé l’entraîneur du Canadien.

Cette équipe, c’est celle qui a réussi à se qualifier pour les séries éliminatoires après avoir occupé le tout dernier rang de l’Association de l’Est durant un mois et demi pendant l’automne.

C’est également celle qui occupait la 13^e place à la pause de la Confrontation des 4 nations.

«Plusieurs personnes nous ont souvent sortis de la course. On a connu des moments difficiles et on a répondu. Ça ne sera pas différent. Le défi est le même», a martelé Brendan Gallagher.

Les partisans le méritent

Ce qui ajoute à l’espoir des Montréalais, c’est qu’ils n’ont jamais été déclassés par les Capitals. Ces derniers ont eu besoin de la prolongation pour remporter le premier match, le second s’est terminé par un écart de deux buts (avec un but dans un filet désert), et le troisième était à égalité jusqu’à quatre minutes de la fin.

«Cette série pourrait être égale. Elle pourrait même être 3 à 1 pour nous, a rappelé St-Louis. On joue du bon hockey. On sait qu’on est capables de les battre. Maintenant, il faut le faire sur la route.»

Le groupe s’encourage également à l’idée de revenir jouer devant ses partisans lors du sixième match. Une foule qui, durant le dernier droit de la saison, lui a «donné du jus», comme l’a souvent mentionné St-Louis.

«Nos partisans méritent un autre match. Nous aussi, a soutenu l’entraîneur-chef du Canadien. Les gars travaillent fort. Tout le monde est dans le même bateau. Même les partisans.»