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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Explosion à un hôpital de Gaza: Trudeau veut attendre avant de trancher

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Raphaël Pirro

2023-10-19T17:45:10Z
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Justin Trudeau dit vouloir attendre des conclusions «finales et fermes» avant d’imputer au Hamas ou à Israël l’explosion survenue sur le site d’un hôpital à Gaza qui aurait fait de nombreux morts et blessés, une position qui choque des organisations juives au pays.

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«Oui, on a vu certains éléments préliminaires, mais on va continuer de travailler avec nos alliés le plus rapidement possible avant d’établir des conclusions finales et fermes», a déclaré le premier ministre en conférence de presse à Ottawa, jeudi.

L’ambassadeur d’Israël au Canada a indiqué à l’Agence QMI mercredi que l’État hébreu avait fait parvenir des «informations» qui permettraient au Canada de se positionner, comme l’a fait le président américain, Joe Biden.

«Nous avons transmis l’information que nous avons à tous les acteurs internationaux, pays et alliés, alors tout le monde a cette information», avait indiqué l’ambassadeur Iddo Moev. 

  • Écoutez l’analyse de Luc Lavoie au micro d’Alexandre Moranville-Ouellet via QUB radio:

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Or, en date de jeudi, seuls les États-Unis se sont rangés du côté d’Israël sur cette question, la communauté européenne préférant prendre davantage de temps avant de trancher.

Des organisations juives choquées

La position du premier ministre lui a valu un communiqué conjoint des trois principales organisations juives au pays – le Centre Simon Wiesenthal, le B’nai Brith et le Centre consultatif des relations juives et israéliennes –, qui lui demandent de se «rétracter» et de clarifier ses «commentaires» sur la question.

Pour celles-ci, les déclarations de M. Trudeau jusqu’ici «ne peuvent être interprétées que comme un appui aux tromperies du Hamas».

  • Écoutez la rencontre politique avec Yasmine Abdelfadel et Marc-André Leclerc via QUB radio :

«Nous reconnaissons le soutien et la solidarité du Canada avec Israël, depuis le début de cette plus récente crise, mais il est urgent que le gouvernement remette les pendules à l’heure», ont-elles lancé au gouvernement.

La peur pourrait être un facteur, selon un expert

Selon l’ancien officier des services de renseignement Michel Juneau-Katsuya, le Canada et les pays européens tentent de ménager la chèvre et le chou, car «la présence de militants propalestiniens y est beaucoup plus grande qu’aux États-Unis».

«On veut essayer de faire attention de ne pas antagoniser des éléments plus radicaux que l’on a en notre sein ici, qu’on aurait de la difficulté à gérer, parce qu’on peut déclencher un loup solitaire à un moment donné qui voudrait commencer à se lancer contre nous», a déclaré l’expert en entrevue.

Qui plus est, le Canada, historiquement, «a toujours eu une position qui n’est pas nécessairement hostile à Israël, mais définitivement sympathique à la cause palestinienne», a-t-il ajouté. 

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