Eve Landry nous parle de son personnage de Mélanie Charron et de ses débuts dans District 31
Annie Hogue
L’auteur Luc Dionne a pris tous les téléspectateurs par surprise avec la mort de Stéphane Pouliot et le départ de la lieutenante Gabrielle Simard. Puisqu’on avait besoin de renfort au District 31, Mélanie Charron est arrivée. Eve Landry, son interprète, nous parle du personnage et de ses débuts dans la populaire série.
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Eve, à quel moment as-tu su que tu pouvais devenir la nouvelle lieutenante du District 31?
Ça s’est fait en juillet dernier. Lucie, qui s’occupe de la distribution des rôles, a appelé mon agente, et nous avons discuté du personnage.
Avant de faire ton apparition dans la série, tu savais depuis un bon moment que tu allais te joindre à la distribution. Le secret a-t-il été difficile à garder?
J’ai été surprise que l’information ne circule pas davantage. De mon côté, je n’en ai parlé à personne. Ce qui a facilité les choses, c’est que j’ai surtout participé aux tournages à l’intérieur. Je suis rarement allée à l’extérieur, où les gens auraient pu me voir.
As-tu hésité avant d’accepter le rôle de lieutenante du District 31, en sachant le sort qu’on avait réservé à tes prédécesseurs?
Pour moi, seul comptait le fait que c’était une bonne histoire. Je sais qu’on parle d’un siège éjectable, mais jouer dans District 31, relever le défi d’une quotidienne me faisait envie. Ça vient rassasier la workaholic en moi!
Le rôle de Mélanie Charron t’a-t-il demandé une certaine préparation, pour manier une arme, par exemple?
Pas vraiment, puisqu’un lieutenant travaille surtout dans un bureau. Mélanie soutient les sergents-détectives et ne participe pas aux scènes d’arrestation. On l’a vue dans une de ces scènes dans les premières semaines, mais j’ai tiré les choses au clair tout de suite. J’ai de l’expérience pour me faire passer les menottes, mais pas pour les mettre! (rires)
On ne verra donc pas souvent Mélanie en dehors du bureau, même si elle a dit qu’elle était une fille de terrain?
Elle y va de temps en temps, pour rendre service aux sergents-détectives. Elle aime le terrain et elle y est à l’aise, mais en tant que lieutenante, ce n’est pas ce qu’on lui demande.
Qui est Mélanie Charron, selon toi?
Selon ce que j’ai lu, Mélanie était sergente-détective. Elle a perdu son coéquipier et a vécu un traumatisme. Mélanie, c’est une force tranquille. Elle ne hausse jamais le ton, elle connaît les règles et les respecte. J’ai l’impression aussi que, comme plusieurs personnages, elle pourrait être un volcan et exploser à un moment donné.
Quelle est sa relation avec ses sergents-détectives?
Elle ressemble à celle de Chiasson (Gildor Roy) avec l’équipe. Mélanie est directe, franche, et elle dit aux enquêteurs ce qu’ils ont besoin d’entendre. Elle est prête à les défendre corps et âme, mais elle n’hésite pas à les réprimander quand c’est nécessaire.
Et quelle est sa relation avec le commandant Chiasson?
Ils s’entendent très bien. Il sait être direct, lui aussi, et parfois, c’est lui qui la ramasse. C’est de bonne guerre. Ils ont tous les deux un bon sens de l’humour, et ça fait du bien, dans leur métier, de pouvoir rire de temps en temps. Par contre, Mélanie n’est pas du genre à participer à des combines. Elle marche droit.
Apprendra-t-elle à faire comme plusieurs au 31?
Nous verrons...
Qu’est-ce qui s’en vient pour elle?
Elle est arrivée à la suite du meurtre de Poupou (Sébastien Delorme). Elle sait à quel point c’est important pour tout le monde d’arrêter le coupable, et elle s’assurera de placer des pions partout.
As-tu dû faire des changements à ton apparence physique pour incarner Mélanie?
J’ai apporté quelques propositions sur la manière dont je la voyais, et j’y suis allée de ma propre interprétation. J’avais déjà les cheveux longs, et Fabienne (Larouche, la productrice) aimait bien ça. Nous avons pensé à une queue de cheval, car Mélanie n’est pas du genre à apprécier le flafla. Elle porte peu de bijoux — une bague et un bracelet, sans plus, probablement des bijoux de famille.
Quels défis as-tu relevés avec ce personnage?
Premièrement, j’arrivais dans un groupe déjà établi. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi stressée. Par ailleurs, le rythme rapide des tournages d’une quotidienne exige une adaptation, mais ça va bien. Un autre défi, plus personnel, est la conciliation travail-famille. J’ai consulté la famille avant de prendre le rôle. Pour l’instant, j’apprécie tous ces défis, et je suis prête à les relever.
À quoi ressemblent les tournages?
Par semaine, nous tournons généralement pendant quatre jours d’environ 12 heures chacun. Les journées ressemblent à celles des autres tournages, mais la quantité de scènes est plus impressionnante. Il faut être préparés et prêts à livrer le texte en le mettant dans nos mots. Michel (Charette, l’interprète de Bruno) et Vincent-Guillaume (Otis, qui incarne Patrick) sont exceptionnels sur ce plan. J’ai beaucoup appris d’eux.
Selon toi, quelles sont les forces et les faiblesses de ton personnage?
La grande force de Mélanie, c’est sa sagesse. Elle sait garder son calme, elle ne semble jamais dépassée par quoi que ce soit. Elle voit aussi venir les coups, ce qui lui permet d’avoir un regard neuf et de faire avancer les dossiers. Elle n’a pas peur non plus d’appeler les grands patrons quand c’est nécessaire. Quant à sa faiblesse, je crois qu’elle vient de son passé. Le drame qu’elle a vécu reviendra sûrement la hanter.