Evans s’enracine
Il gagnera plus que le double de son salaire actuel
Jean-François Chaumont
Jake Evans doit aimer le chiffre 3. À quelques jours de la fin du camp, l’Ontarien de 25 ans détient une bonne longueur d’avance pour occuper le rôle de troisième centre derrière Nick Suzuki et Christian Dvorak.
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Mais il n’y a pas juste sa position sur l’échiquier du club qui importe. Evans a reçu un vote de confiance important, dimanche, de la part du directeur général Marc Bergevin en paraphant une prolongation de contrat de trois ans et 5,1 millions $.
« Je ne m’attendais pas réellement à cela, a dit Evans, lundi. J’ai appris la semaine dernière qu’il y avait des négociations. C’était une décision facile pour moi. J’aime la ville, les partisans et mes coéquipiers. Il y a une énergie spéciale au sein de cette équipe. Pour moi, ça représente également un soulagement. Je sais que je resterai ici pour encore plusieurs saisons. »
Evans gagnera 800 000 $ cette année. Il jouera pour la première fois de sa carrière avec un contrat garanti de la LNH. Pour les trois prochaines campagnes, il touchera un salaire plus considérable à 1,7 M$, mais assez abordable pour un centre qui devrait pivoter l’un des deux derniers trios.
« La semaine dernière, j’avais encore comme mentalité que j’étais pour parier sur moi cette saison, a expliqué le numéro 71. Mais quand l’offre est tombée, je n’ai pas hésité. On parle de beaucoup d’argent. Je n’aurais pas prédit un tel scénario il y a quelques années. »
Avec Armia et Gallagher
Au-delà de l’argent, il y a la durée du pacte. Ralenti par des commotions cérébrales au cours des dernières campagnes, il s’assure une sécurité financière à long terme.
Choix de septième tour (207e au total) du Tricolore en 2014, Evans a joué quatre ans pour les Fighting Irish de l’Université Notre Dame avant de faire le saut chez les professionnels avec le Rocket de Laval en 2018-2019.
À la veille d’un cinquième match préparatoire contre les Maple Leafs à Toronto, Evans se retrouvait dans la chaise du troisième centre aux côtés de Joel Armia et de Brendan Gallagher. S’il devait rester à cette place pour l’ouverture de la saison le 13 octobre à Toronto, il aurait deux bons ailiers pour élever son jeu d’un cran.
Depuis le début du camp, Evans n’a pas caché son désir de contribuer davantage offensivement.
« Je garderai la même approche pour cette année, a prévenu Evans. Je ne crois pas que j’ai prouvé assez de choses jusqu’à présent dans la LNH. Je suis heureux de mon jeu, mais je peux encore m’améliorer. Je veux m’établir comme un centre solide dans ce circuit. »
« J’aimerais jouer de plus grosses minutes cette saison, a-t-il continué. Mais j’ai encore bien des choses à prouver. Quand la saison s’ouvrira, j’aurai en tête de démontrer que je mérite cette place et ce contrat. »
En donner plus
Le nom de Phillip Danault revient souvent dans les discussions avec Dominique Ducharme. L’entraîneur-chef du CH trace un parallèle avec l’ex-numéro 24 en identifiant Evans comme un centre sous-estimé à ses premiers pas dans la LNH.
« Je ne crois pas qu’il se sentira plus à l’aise avec cette nouvelle entente, a dit Ducharme. Au contraire, je considère qu’il s’en servira comme une motivation. Il gagnera aussi en confiance avec des ailiers comme Armia et Gallagher. Jake peut passer sous le radar. Ce n’est pas que les gens ne remarquent pas son talent. Il a bien joué la saison dernière et lors des séries. Mais je crois qu’il pourrait en faire encore plus cette année. »
Evans a récolté seulement 13 points, dont 3 buts, en 47 matchs l’an dernier.