Evander Kane pouvait parier 50 fois par jour
Agence QMI
L’attaquant des Oilers d’Edmonton Evander Kane a éprouvé plusieurs ennuis à l’extérieur de la patinoire dans les dernières années et au nombre de ceux-ci, une faillite personnelle de 26,8 millions $ est revenue à la surface, mercredi.
Ainsi, le site The Athletic a accédé à des documents judiciaires concernant la banqueroute du hockeyeur qui a dû se présenter en janvier devant un tribunal de San Jose, ville où il a précédemment joué au hockey. Il est permis d’apprendre que l’homme de 31 ans pouvait parier jusqu’à une cinquantaine de fois quotidiennement. Par conséquent, ses ennuis financiers ne sont guère étonnants en dépit de gains salariaux d’environ 76 millions $ en carrière.
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Créancier de Kane, la Centennial Bank a détaillé quelque peu l’ampleur des problèmes du joueur.
«Kane a emprunté 50 millions $ entre 2014 et 2019 pour initialement rembourser des dettes de jeu et d’autres dépenses, tout en réglant des prêts précédents. Au total, il y a eu 26 emprunts auprès de prêteurs institutionnels et sept autres d’individus, ce qui inclut plus de 1,1 million $ de deux hommes, [...] Mike Lispti et Pete Gianakas», a indiqué le site en citant les arguments de la banque qui espère récupérer 8,4 millions $.
«Pour lui, les paris représentaient un moyen rapide de gagner de l’argent», a-t-il été aussi mentionné.
De plus, une femme, Hope Parker, demande plus de 2 millions $ relativement à un accord conclu avec le patineur qui souhaitait la voir se soumettre à un avortement.
Les arguments du défendeur
Du côté de la partie défenderesse, qui tente de convaincre la cour d’évoquer un chapitre de la loi pour éviter des paiements de la dette globale, on a voulu justifier le comportement de Kane par son contexte familial, notamment.
«Il a été repêché par sa première équipe quand il avait 17 ans et il a commencé à jouer au hockey professionnel dès sa sortie des rangs scolaires à 18 ans. Il n’a jamais suivi de cours de niveau collégial ni de formations sur la gestion financière, le développement des affaires ou les responsabilités budgétaires; et la Ligue nationale n’offre pas une éducation à ses joueurs sur ce plan, ont écrit les avocats de l’attaquant.
«Même si Kane est devenu un athlète hautement rémunéré, il a été élevé dans un milieu familial de classe ouvrière. Sa famille n’a jamais possédé de maison, en arrachait et prenait un mois à la fois.»
Cette saison, le vétéran a inscrit 24 points en 31 rencontres. Il en est à la première campagne d’un contrat de quatre ans et de 20,5 millions $.