Eugene Melnyk : 6 moments marquants
Agence QMI
Décédé lundi à l’âge de 62 ans, Eugene Melnyk a marqué l’histoire des Sénateurs d’Ottawa, même si ses détracteurs étaient nombreux et que l’avenir de la concession demeure précaire.
Durant son règne de plus de 18 ans comme propriétaire de la concession, l’homme d’affaires a vécu des moments enivrants et d’autres moins glorieux. Certains l’ont qualifié de sauveur de l’équipe, tandis que d’autres souhaitaient dans les récentes années son départ.
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Cependant, nonobstant l’opinion de chacun à son sujet, Melnyk est un incontournable du parcours de cette organisation.
Voici quelques événements et épisodes importants de son passage à la tête du club.
Achat
Melnyk procède à l’achat d’une concession en difficulté et de son aréna – autrefois nommé le Centre Corel – le 26 août 2003. Pour la somme de 92 millions $US, il devient le propriétaire d’une équipe qu’il parviendra à sortir du marasme, d’autant plus que sur la patinoire, le rendement est en hausse. Mais surtout, il a permis aux Sénateurs de demeurer dans la capitale fédérale après la faillite de son prédécesseur Rod Bryden en janvier précédent.
Finale de la Coupe Stanley
Sous le joug de Melnyk, les «Sens» ont connu des campagnes fastes. Ils ont notamment décroché un titre de la section Nord-Est en 2005-2006 et au cours de la saison suivante, ils ont participé à la seule finale de la Coupe Stanley de leur histoire. Malheureusement pour les partisans locaux, l’équipe s’est inclinée en cinq matchs devant les Ducks d’Anaheim.
Ottawa a également atteint la finale de l’Association de l’Est au printemps 2017, pliant l’échine en prolongation du septième match face aux Penguins de Pittsburgh. La formation a totalisé 44 victoires en séries avec Melnyk comme propriétaire.
Repêchage et match des étoiles
L’homme d’affaires a su aussi attirer des événements prestigieux au domicile du club, aujourd’hui nommé le Centre Canadian Tire. En 2008, l’endroit fut le théâtre du repêchage amateur de la Ligue nationale de hockey (LNH). Cette année-là, le Lightning de Tampa Bay a sélectionné Steven Stamkos au premier rang. Drew Doughty (deuxième, Kings de Los Angeles) et Alex Pietrangelo (quatrième, Blues de St. Louis) faisaient également partie du top 5 de cet encan.
Au huitième échelon, les Sénateurs ont choisi l’un des hockeyeurs qui allaient connaître de belles années dans leur giron : le défenseur Erik Karlsson.
En 2012, Ottawa a accueilli le match des étoiles annuel de la LNH. Pour l’occasion, l’identité des deux équipes en présence avait une touche bien locale, car elles avaient été nommées à partir du nom de leur capitaine respectif, le vétéran des «Sens» Daniel Alfredsson et son vis-à-vis des Bruins de Boston Zdeno Chara, un ancien de l’organisation.
La formation de Chara a eu le dessus 12 à 9 sous les yeux de plus de 20 000 spectateurs. Marian Gaborik, des Rangers de New York, a été choisi le joueur par excellence de la rencontre. Par ailleurs, au scrutin précédant le match, quatre porte-couleurs des Sénateurs avaient terminé en tête à leur position : Alfredsson, Karlsson, Jason Spezza et Milan Michalek.
Retraite de Daniel Alfredsson
Alfredsson a été la figure la plus en vue de toute l’existence des Sénateurs depuis leur retour dans la LNH en 1992. Après un court passage chez les Red Wings de Detroit, le Suédois a annoncé aux journalistes de son pays sa retraite de la compétition le 27 novembre 2014, avant de signer un contrat d’un jour avec Ottawa afin de s’y retirer officiellement. Le 29 décembre 2016, l’ancien numéro 11 est devenu le premier joueur de l’ère moderne des «Sens» à voir son chandail immortalisé.
Au terme de son parcours sur la glace, Alfredsson a momentanément occupé un poste de conseiller des opérations hockey au sein de la direction.
Match en plein air
À l’image de nombreuses formations du circuit Bettman, les Sénateurs ont eu l’occasion de tenir une rencontre en plein air et le Canadien de Montréal était aux premières loges pour vivre le tout pleinement. Devant près de 34 000 spectateurs réunis au TD Place Stadium le 16 décembre 2017 pour la Classique 100 de la LNH, l’équipe locale a blanchi Carey Price et le Tricolore au compte de 3 à 0.
L’événement avait été tenu malgré quelques difficultés au niveau de la planification. Le maire de la ville, Jim Watson, avait été insistant, tandis que certains sites, dont la colline du Parlement, n’avaient pas été retenus.
Plaines LeBreton
Melnyk jugeait à un certain point que l’aréna actuel du club, situé bien loin du centre-ville, ne représentait plus une solution viable pour assurer l’avenir à long terme de la concession. Il a ainsi voulu concrétiser un projet de construction - IllumiNATION - d’un nouvel édifice aux plaines LeBreton afin d’attirer un plus grand nombre de partisans. Cependant, ses démarches ont été houleuses et infructueuses, le tout se terminant par des conflits internes avec ses partenaires d’affaires et des poursuites judiciaires.