Eugene Lewis s'autoflagelle publiquement
Tommy Thurber
Eugene Lewis n’a pas été tendre envers lui-même, lundi, deux jours après avoir failli à quelques reprises dans des situations qui auraient pu faire la différence pour les Alouettes de Montréal.
Samedi soir contre les Lions de la Colombie-Britannique, le receveur de passes a été la cible du quart-arrière Vernon Adams fils à 11 reprises. Il a capté trois ballons. Si quatre passes ont été rabattues, une autre lui a glissé des doigts à moins de deux minutes de la fin du deuxième quart alors que la route était libre pour inscrire le touché.
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Le club a dû se contenter d’un placement de David Côté – son troisième de six dans cette rencontre – en route vers une défaite de 27 à 18.
«Personnellement, j’ai eu un match en montagnes russes. Trop inconstant. Certaines de ces passes, je les attrape généralement (...). Je dois être plus responsable. Je suis payé pour attraper le ballon et c’est ce que je dois faire.»
Un jeu d’équipe
Les rangs semblent toutefois être très forts entre les joueurs. Ainsi, autant Lewis qu’Adams fils ont refusé de jeter le blâme l’un sur l’autre.
Adams est notamment revenu sur la passe près de la ligne des buts que Lewis a échappés. Selon lui, il n’a pas facilité le travail de son compagnon, loin de là.
«C’était une passe raide et derrière lui, a analysé Adams fils. Parfois, les passes faciles sont plus difficiles que l’on pense. Mais il n’y a aucune excuse chez les professionnels. J’y travaille et j’aurais dû rendre cela facile pour lui afin qu’il marche jusque dans la zone des buts.»
La situation n’a d’ailleurs pas semblé gêner le quart puisqu’il a tenté 11 passes en sa direction. Une chimie semble s’installer entre les deux hommes, et Adams fils n’hésite pas à lancer vers lui-même lorsque la couverture défensive est bien présente.
«Nous avons de la confiance l’un pour l’autre, a fait valoir Lewis. Je crois en lui et il croit en moi. Nous tentons ce genre de jeu à l’entraînement, alors il a vu qu’on peut réussir. Alors à la fin, si on est sur la même longueur d’onde, c’est tout ce qui compte.»
La défensive a eu le dessus
À propos d’Adams fils, Bolduc n’a pas été trop dur. Il a indiqué qu’il était d’accord avec la majorité des décisions prises par le pivot. Selon lui, l’unité défensive des Lions mérite bien des félicitations pour sa capacité à doubler les couvertures aux bons moments.
«Les demis défensifs ont fait de bons jeux pour fermer les fenêtres, a dit l’instructeur. Sur les longues passes, souvent, il n’y avait qu’une personne à proximité. Oui, parfois, il aurait pu prendre de meilleures décisions, mais parfois, les receveurs auraient pu faire des jeux pour lui.»
«À 1 contre 1, on appelle ça des ballons 50/50. On veut sortir avec le ballon. Ce sont des choses qu’on souhaite que les receveurs fassent pour leur quart. Donc c’est un travail d’équipe», a conclu l'entraîneur.