Eugène Lapierre s’est consacré pleinement au tennis
Agence QMI
En laissant son siège de directeur de l’Omnium Banque Nationale de Montréal à Valérie Tétreault, Eugène Lapierre clôt un chapitre de l’histoire du tournoi qu’il a entamé au début du présent siècle.
Figure bien en vue du tennis au Québec, il a été aux commandes de l’événement à compter de 2001 et cédera sa place afin de prendre sa retraite au terme d’une édition 2022 réussie après la pandémie et les annulations en découlant. Sauf que les défis se sont présentés à lui bien avant. Dès le départ, il a eu de grands souliers à chausser, soit ceux de Richard Legendre, qui a choisi de tenter sa chance en politique.
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«Quand j’ai quitté abruptement Tennis Canada au printemps 2001, je me souviens d’avoir dit au président de Tennis Canada de l’époque, Bob Moffatt, que j’étais convaincu qu’Eugène était prêt pour faire ce boulot.... et je n’avais jamais si bien dit. Avec sa créativité et sa vision, il porte toujours le tournoi montréalais vers de nouveaux sommets d’excellence», a d’ailleurs mentionné Legendre à propos de son successeur dans une entrevue diffusée l’année passée sur le site de l’Omnium Banque Nationale.
Certes, l’ancien joueur a contribué à la promotion de son sport à l’échelle provinciale, agissant notamment comme directeur du Challenger de Granby et des Internationaux de tennis junior du Canada à Repentigny. D’ailleurs, le Granbyen a été aux premières loges pour dire oui à la tenue d’une épreuve de catégorie 250 de la WTA dans son fief dès cette saison.
Par contre, son implication dans le milieu du tennis a commencé bien avant, lui qui fait partie de l’équipe de Tennis Canada depuis 1993. Si le tournoi montréalais autrefois connu sous l’appellation de la Coupe Rogers a vu sa popularité grimper en flèche, c’est entre autres grâce à Lapierre.
«Depuis 20 ans, malgré les nombreux défis et les multiples bouleversements des deux circuits professionnels, Eugène a fait preuve de leadership et de vision pour constamment améliorer l’Omnium Banque Nationale et en faire le rendez-vous par excellence des amateurs de tennis, de la WTA et de l’ATP», a dit le président de Tennis Québec, Réjean Genois, au même site web.
Le plus récent tournoi disputé à Montréal en présence des meilleurs joueurs du circuit masculin a attiré plus de 237 000 personnes.
Un projet à achever
Évidemment, le dirigeant aurait aimé ficeler d’autres dossiers avant son départ et parmi eux, il y a le projet de couvrir d’un toit rétractable le Stade IGA. Comme les spectateurs l’ont constaté à quelques reprises cette année, la pluie peut s’avérer frustrante pour tous les gens impliqués et causer des délais importants. Aussi, Lapierre a mentionné au «Journal de Montréal» en août que le projet avec les paliers de gouvernement était réglé avant la survenue de la COVID-19.
L’inflation et d’autres facteurs n’aidant pas, la facture a depuis ce temps augmenté et le travail de sensibilisation auprès des décideurs est à refaire, selon ses dires.
«Il faut aussi rappeler que la pandémie nous a fait perdre beaucoup d’argent, et là, on est en train de se refaire. De sorte qu’on a mis ça sur la glace. C’est certain que nos priorités sont ailleurs, mais on n’a certes pas abandonné cet espoir d’avoir un stade couvert», a-t-il rappelé.