Wall Street dans le vert: «On est toujours dans une période de forte volatilité»
Agence QMI
Malgré les principaux indices qui ont ouvert en forte hausse, mercredi matin, sur Wall Street pour une deuxième journée consécutive, les marchés demeurent en forte période de volatilité, selon le professeur de finance à l’Université McGill, Sebastien Betermier.
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Après avoir perdu plusieurs points de pourcentage lundi, le Dow Jones, le S&P 500 et le NASDAQ ont tous rebondi mardi et ont affiché de nouvelles hausses de plus de 2% mercredi.
En entrevue à l’émission Le Québec matin, M. Betermier estime que les annonces de Donald Trump concernant les tarifs douaniers continuent d’avoir un impact direct sur les différents indices, et que les fluctuations risquent donc de se poursuivre au cours des prochaines semaines.
Même si le président américain a assuré qu'il ne souhaitait pas interférer avec la présidence de la Réserve fédérale américaine (Fed), il demeure difficile de prédire ce qu'il pourrait annoncer au cours des prochains jours.
«On est toujours dans une période de forte volatilité, dit-il. La politique de l’administration Trump sur les tarifs a été très erratique ces derniers jours. Ceci crée beaucoup d’incertitude au niveau des marchés concernant à quoi s’attendre. On s’attend toujours à voir la même dynamique au cours des semaines suivantes.»
Les mots prononcés ou écrits par le président américain affectent directement des milliers d’entreprises à travers le monde.
«Ces nouvelles sur les tarifs, ce sont des nouvelles macros qui auront un impact sur des centaines, des milliers de compagnies, affirme-t-il. Donc une nouvelle, en fait, a un impact énorme.»
«En ce moment, et on l'a vu ces deux dernières semaines, ces nouvelles de tarifs particulièrement importantes sur la Chine, ces tarifs de 145% qui se rajoutent en plus des tarifs existants, créent beaucoup d'incertitudes sur tous les produits qui ont des chaînes d'approvisionnement en Asie, et notamment en Chine, ajoute-t-il. Et donc c'est la Chine, mais également tous les marchés autour de la Chine, qui potentiellement pourraient prendre des parts de marché ou non.»
À travers toute cette incertitude, les entreprises ont commencé à présenter leurs résultats financiers pour le premier trimestre de l’année.
«C’est très dur pour les entreprises d’investir, de prévoir à long terme quand on n’a pas cette certitude à long terme, affirme-t-il. Ça, on s’attend à ce que ça reste difficile.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus