Erik Bazinyan joue gros
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Félix Desjardins
Le prochain combat du protégé d’Eye of the Tiger Management Erik Bazinyan, qui l’opposera à l’expérimenté Marcelo Esteban Coceres, sera déterminant pour la suite de sa carrière.
Ce duel sera présenté au Cabaret du Casino de Montréal, en finale d’un gala prévu le 23 juin célébrant la Fête nationale du Québec et qui sera diffusé à TVA Sports. Bazinyan (27-0-0, 21 K.O.) devra relever son plus grand défi en carrière, lui qui a mis fin prématurément à 12 de ses 13 derniers combats.
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«C’est une bonne expérience pour m’évaluer au plus haut niveau possible avant de me battre avec un champion du monde, a lancé le boxeur de 27 ans lors d’un entraînement médiatique, lundi. Je ne veux pas être surpris quand je vais me battre en Championnat du monde. Je veux être prêt.»
Bazinyan défendra pour une troisième fois son titre de la North American Boxing Federation chez les super-moyens, en plus de viser la ceinture vacante de la North American Boxing Association. Le marchand de K.-O. se butera à Coceres (30-3-1, 16 K.-O.), un boxeur qui n’a subi qu’une défaite en pareilles circonstances.
«On va avoir une bonne idée de la direction dans laquelle s’en va la carrière d’Erik Bazinyan, a lancé son entraîneur, Marc Ramsay. C’est aussi critique que ça. Il sait que c’est un vrai test. On a un adversaire qui est non seulement bon techniquement, mais qui est très "tough". Il peut prendre des coups, il peut continuer dans un combat très ardu. Sur tous les volets, c’est un bon vétéran et adversaire.»
Une lutte mentale
À son dernier combat, Coceres a résisté pendant 10 rounds au puissant Edgar Berlanga à Las Vegas. Il a aussi fait bonne figure avant de plier l’échine au 11e round contre l’Anglais Billy Joe Saunders, qui n’a perdu qu’un combat en carrière contre un certain Canelo Alvarez.
Bref, on peut parier que l’Argentin n’a pas l’intention de jouer un rôle de figurant dans ce duel de 10 rondes. Bazinyan, de son propre aveu, n’a jamais rencontré un adversaire aussi bien outillé que son prochain adversaire.
«Quand je sais que quelqu’un est dangereux et a une bonne expérience, je ne veux pas faire d’erreurs et je suis plus concentré, a enchaîné l’athlète d’origine arménienne. Le plus important pour ne pas prendre des coups pour rien, c’est de rester intelligent. Je vais m’adapter pour voir ce que je peux faire dans ce combat.»
Ramsay abonde dans le même sens; c’est entre les oreilles que son poulain devra gagner le combat.
«Ça va être important de bien boxer et de rester dans le match. [Coceres] est un vétéran, un gars qui a près de 35 combats. Il peut facilement te sortir de ton plan de match. [La clé] sera de démontrer de la maturité dans le combat.»
Le Montréalais d’adoption aura à tout le moins l’avantage d’évoluer «à la maison», et ce, devant une salle comble. Le combat sera par ailleurs disponible au grand public, sur les ondes de TVA Sports, ce qu'il perçoit comme un élément de motivation supplémentaire.
«J’aime toujours me battre ici, a-t-il conclu. J’aime toujours donner un bon combat spectaculaire et je n’aime pas être [ennuyant]. Mais je veux juste gagner. Je ne sais pas si ça va être au deuxième round, au 10e ou sur décision.»
Un contexte bien différent pour Oganesyan
Artem Oganesyan (13-0, 11 K.-O.) défendra pour la première fois sa ceinture des super-mi-moyens de la North American Boxing Federation, le 23 juin au Cabaret du Casino de Montréal, contre le Mexicain Dante Jardon (34-8, 25 K.-O.).
Quelques mois se sont écoulés depuis la dernière victoire du boxeur natif de Moscou, par K.-O. technique, contre Stephan Danyo. Malgré ce résultat positif, Oganesyan se battait alors dans des circonstances bien différentes, alors qu’il venait de déménager à Montréal pour évoluer sous l’égide de Marc Ramsay.
«Le dernier combat, il était arrivé trois ou quatre semaines avant, a raconté Ramsay lors d’un entraînement médiatique, lundi. On n’avait pas vraiment eu le temps de travailler ensemble. Un nouvel environnement au Québec, la langue... Beaucoup d’éléments faisaient [en sorte] que sa préparation n’était pas optimale. Il fallait stabiliser tout ça et s’assurer qu’il est à l’aise.»
Oganesyan se dit aujourd’hui «très heureux» dans la Belle Province. Il estime qu’il a beaucoup appris de son dernier pugilat. L’athlète de 22 ans a ajouté qu’il était très satisfait de son camp d’entraînement en vue de son combat avec «Crazy» Jardon. Ce dernier a d’ailleurs fait ses débuts dans la boxe professionnelle alors qu’Oganesyan n’était âgé que de six ans.
«J’apprends tous les jours, a lancé le boxeur d’Eye of the Tiger Management. J’ai l’impression que mon style de boxe a évolué tous les jours. C’est la meilleure chose pour moi en ce moment.»