Eric Staal réfléchit, Erik Gustafsson à l'écoute
Louis-André Larivière
Près d’un mois après le douloureux échec des Canadiens de Montréal en finale de la Coupe Stanley face au Lightning à Tampa, Eric Staal réfléchit toujours à son avenir.
L’agent du joueur autonome sans compensation de 36 ans, Rick Curran, a indiqué lundi à TVA Sports qu’il n’y a pas de développements nouveaux en ce qui a trait à son client, sinon qu’il est toujours en réflexion.
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Le grand joueur de centre a disputé 21 de ses 1293 rencontres en saison régulière avec le CH avant d’en jouer un nombre identique pendant le parcours féérique du club en séries éliminatoires. Mais il lui manquait quelque chose pour filer le parfait bonheur.
Au bilan de saison (voir dans la vidéo, ci-dessus), Staal a indiqué que c’était l’heure pour lui de rentrer à la maison. Auprès de son épouse et de ses trois enfants, qu’il n’avait pas vus depuis presque six mois.
«Mon avenir est d’abord de rentrer à la maison, d’être un père et un époux. C’est une situation que je n’avais pas vécue dans le passé. Je suis anxieux de les retrouver et d’avoir la chance de décompresser en leur compagnie. Nous aurons ensuite des décisions à prendre, a-t-il prévenu en encensant les sacrifices faits par sa femme.
«Mes trois garçons vont à l’école et jouent au hockey, a-t-il souligné. Elle a été d’une aide si précieuse. Son dévouement a été incroyable.»
Staal a aussi révélé pendant cette même visioconférence qu’il soignait une blessure au dos et à un muscle pectoral gauche, qui lui ont nui dès son arrivée à Montréal, à la période limite des échanges.
«Tout le monde dans cette équipe était amoché», a-t-il informé.
Le journaliste du média The Athletic Pierre LeBrun rapportait le mois dernier que «la porte n'est pas fermée sur Montréal», mais il serait surpenant - pas impossible - que le directeur Marc Bergevin se tourne vers Staal après les contrats consentis à Cédric Paquette et Mathieu Perreault, voire la progression de Ryan Poehling à Laval l'an dernier.
De l’intérêt pour Gustafsson
Autre joueur autonome sans compensation qui vient de conclure un passage chez le Tricolore, le défenseur Erik Gustafsson est toujours disponible sur le marché pour les équipes qui souhaitent miser sur un énigmatique arrière dont le style est axé sur la mobilité.
Son représentant, Peter Wallen, a été clair : pas question pour le Suédois de jouer en Europe l’an prochain.
«Nous discutons avec quelques clubs de la LNH. Erik ne regarde pas pour jouer ailleurs», a-t-il précisé dans un texto acheminé à TVA Sports.
Gustafsson a été acquis des Flyers à la date butoir des transactions, le 12 avril dernier. Il a participé à cinq affrontements des Canadiens en saison régulière, tout en récoltant deux aides. Il a pris part à 16 matchs en séries, où l’entraîneur-chef Dominique Ducharme l’employait dans un rôle limité, qui sera comblé par l'embauche de Chris Wideman, la semaine dernière.
Capable du meilleur comme du pire lorsqu’il est en possession de la rondelle, le patineur de 29 ans a offert un but énorme au Bleu-blanc-rouge au quatrième duel du deuxième tour face aux Jets de Winnipeg, le 7 juin.
Deux ans plus tôt, Gustafsson avait conclu une campagne monstre de 60 points avec les Blackhawks de Chicago, un succès qu’il n’est pas passé près de répéter par la suite. Ses carences en défense l’empêchent effectivement de demeurer constant ou même d’être un joueur régulier dans la LNH.
Son ancien entraîneur-chef chez les Blackhawks, Jeremy Colliton, y est d’ailleurs allé d’une mise en garde lorsque Marc Bergevin en a fait l’acquisition : «Ce dont nous avons toujours discuté, c’est de bien choisir le moment d’appuyer l’attaque ("picking your spots") et être prêt à défendre. Tu dois être à point lorsque vient le temps de défendre ton territoire et être bien positionné.»
Tatar : silence radio
Par ailleurs, en ce qui concerne l'ailier gauche Tomas Tatar, qui avait préféré ne pas s'adresser aux journalistes la journée du bilan de saison, c'est présentement le silence radio.
Dans un échange avec le TVASports.ca, son agent Ritchie Winter a précisé jeudi dernier qu'il ne commenterait «pas publiquement» le statut du Slovaque, un marqueur de 20 buts à ses deux premières saisons dans la métropole, qui n'a joué que cinq matchs pendant les récentes éliminatoires.
Le pacte de quatre ans que vient d'écouler l'attaquant de 30 ans était d'une moyenne annuelle de 5,3 millions$. Il était le meilleur pointeur du CH en 2019-2020 avec 22 filets et 61 points.
De tous les joueurs autonomes n'ayant pas trouvé preneur depuis l'ouverture du marché, aucun n'a produit plus de points par match que Tatar (0,60) au cours de la dernière année, ce qui soulève quelques points d'interrogation.
Surtout que le Kraken de Seattle est l'une des neuf formations de la LNH avec 16 millions$ ou plus sous le plafond salarial...