Éric Duhaime veut s’imposer comme l’alternative à François Legault
Gabriel Côté
LÉVIS - Ce sont les conservateurs qui sont les plus près dans le rétroviseur de la CAQ, martèle Éric Duhaime, qui considère que son parti est en train de s’imposer comme la véritable alternative au parti de François Legault.
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Quelques centaines de militants rassemblés lundi soir dans un restaurant de Saint-Romuald, Éric a souligné le fait que François Legault a passé beaucoup de temps dans des circonscriptions où les conservateurs sont plus populaires qu’ailleurs lors des premiers jours de campagne, voyant là un indice que la CAQ se sent menacée par son parti. Le tout, au grand ravissement des partisans conservateurs, prompts à scander le nom de leur chef et à réclamer haut et fort le départ de François Legault.
Cette idée est le leitmotiv des premiers jours de la campagne conservatrice. Plus tôt dans la journée, M. Duhaime affirmait que «Legault n’est pas en train d’essayer de gagner des circonscriptions», mais plutôt «d’essayer de sauver les culottes de ses candidats et de ses députés».
Les premiers engagements pris par le chef de la CAQ sont une autre preuve que la présence du PCQ sur l’échiquier politique le préoccupe, aux yeux du chef conservateur.
Il cite en exemple l’engagement des caquistes de baisser les impôts de 2,5% sur dix ans alors que les conservateurs ont promis des réduction de 2% dès l’an prochain, et l’annonce récente de 450 policiers supplémentaires à Montréal, quelques jours après que le PCQ a suggéré l’embauche de 400.
Selon une source conservatrice, la présence du premier ministre dans Chaudières-Appalaches en début de campagne fait l’affaire du PCQ. «Si la CAQ est autant dans la région, ce n’est pas anodin. Selon moi, c’est une bourde de la CAQ de marcher sur nos lignes comme ça. Ça nous permet de nous affirmer comme réelle opposition à François Legault», glisse-t-elle.
Militants
Le message semble passer chez les militants conservateurs. Peu avant le discours d’Éric Duhaime, plusieurs pensaient déjà au soir du 3 octobre.
«Je ne serais pas surpris qu’on fasse élire 20-21 députés au moins», dit l’un d’eux.
«Legault copie Éric, il n’y a pas à dire. C’est ça qu’il fait», confie un autre.
«La CAQ a peur de nous», lance un dernier.
Après son discours, Éric Duhaime a invité les militants conservateurs qui le souhaitaient à venir prendre une photo avec lui. Une longue file s’est immédiatement formée, chacun attendant fébrilement de rencontrer le chef.
À la sortie du restaurant, un homme vendait des biographies d’Éric Duhaime. Dehors, dans le stationnement, d’autres militants discutaient de l’élection dans Lévis.