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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Éric Duhaime mettrait rapidement la hache dans le tramway

Éric Duhaime a emprunté un bus du Réseau de transport de la Capitale (RTC) à Québec, le mardi 27 septembre 2022.
Éric Duhaime a emprunté un bus du Réseau de transport de la Capitale (RTC) à Québec, le mardi 27 septembre 2022. Photo Taïeb Moalla
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Taïeb Moalla

27 septembre 2022
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S’il arrivait au pouvoir le 3 octobre, Éric Duhaime mettrait immédiatement la hache dans le projet de tramway de Québec, quitte à sacrifier plus de 250 millions $ d’argent public déjà engagés dans ce mégaprojet.

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«Si on s’en sort pour 250M$, ça va être à un faible coût parce que le projet est de 4G$. Avec les dépassements de coûts, ça pourrait facilement avoisiner les 5G$. On va sortir le doigt du tordeur assez rapidement», a assuré le chef conservateur, mardi en fin de matinée, lors d’un point de presse tenu à Québec.  

Selon lui, «c’est évident qu’il va y avoir des coûts. On ne peut pas remettre la pâte à dents dans le tube. Mais mieux vaut le faire le plus tôt possible. Plus on va attendre, pire ça va être». 

Photo Taïeb Moalla
Photo Taïeb Moalla

En date du 31 décembre 2021, les sommes engagées pour les plans et devis ainsi que pour les prétravaux du tramway dépassaient les 250 millions $, selon les données de la Ville de Québec.  

M. Duhaime s’oppose au projet de tramway. Il préconise plutôt la mise sur pied d’un projet pilote pour rendre le transport en commun gratuit à Québec. Le coût d’une telle mesure serait, selon lui, de 80 millions $ par année, soit la portion payée actuellement par les usagers.  

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Photo Taïeb Moalla
Photo Taïeb Moalla

Mensonge et terreur!

D’autre part, le chef conservateur a affirmé que le premier ministre du Québec «a menti» à la population au sujet du troisième lien entre Québec et Lévis.  

Mardi, un article de Radio-Canada affirmait que des «données exhaustives» sur la faisabilité du projet de troisième lien existent depuis plus d’un an dans une étude menée par le consortium responsable de réaliser l’étude d’opportunité. 

«Je ne veux pas le qualifier de menteur, mais, de toute évidence, il a menti», a laissé tomber M. Duhaime, en réclamant de nouveau que le gouvernement publie les études et les rapports qui existent sur ce mégaprojet. 

D’ailleurs, ce dernier a déploré le fait qu’il n’a toujours pas reçu ces rapports malgré ses deux demandes d’accès à l’information déposées la semaine dernière.

«Je sais qu’il y a des gens qui veulent parler [au sein du ministère des Transports]. Je sais qu’il y a des gens qui ont des données en main. Je leur dis: “Il reste six jours, c’est maintenant ou jamais”», a-t-il imploré. 

Si ces sources sont si rares, c’est à cause de «la terreur interne», croit-il. «Vous savez qu’au Québec, les lanceurs d’alerte n’ont pas toujours la vie facile, a-t-il insisté. Ces gens-là sont un peu terrorisés à l’heure actuelle.» 

«Ça suffit, les cachotteries», clame QS

«Ça suffit, les cachotteries», a répété à son tour le porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, lequel faisait campagne mardi matin dans la circonscription de Jean-Talon.

«On a le droit d’être pour le troisième lien, on a le droit d’être contre le troisième lien. C’est un débat important dans la région de Québec; mais qu’on soit pour ou qu’on soit contre, les gens ont le droit de savoir ça va coûter combien», a rappelé M. Nadeau-Dubois, pour qui il s’agit d’une question de transparence. 

«Moi, je suis capable de respecter l’opinion des gens qui veulent un troisième lien, mais cacher des chiffres, cacher de l’information, ce n’est pas acceptable. M. Legault doit rendre publique toute l’information qu’il a sur son projet.» 

Manque de respect

Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, estime qu’on ne peut pas faire confiance au premier ministre sortant, François Legault, et il lui demande de rendre publiques les études sur le troisième lien. 

«C’est un manque de sincérité et de transparence envers la population. Ça manque également de respect pour l’intelligence de la population», a-t-il dit. «Le principe, c’est que ce sont des fonds publics et que ça devrait être disponible et transparent [...]. Ce n’est pas son argent.» 

Avec la collaboration de Marc-André Gagnon et Nicolas Lachance, Bureau parlementaire

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