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L'article provient de TVA Sports
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Le CH cherche désespérément du caractère

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Photo portrait de Michel Bergeron

Michel Bergeron

2022-02-05T15:30:55Z
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Le fameux caractère. C’est le mot à la mode depuis quelques semaines. Clairement, on en manque chez le Canadien et la raison est fort simple : le repêchage a fait défaut depuis 10 ans et on en paie le prix aujourd’hui.

On entend chaque jour depuis l’arrivée de Jeff Gorton et Kent Hughes que le Tricolore est à la recherche de joueurs de caractère. Le contraire serait surprenant, non? En fait, il y a 32 équipes dans la Ligue nationale de hockey et elles sont toutes à la recherche de caractère.

Le problème, c’est que ces joueurs qui, en plus d’avoir un impact sur la feuille de pointage, sont des leaders et ont du caractère ne s’acquièrent pas par voie de transaction ou sur le marché des joueurs autonomes. À moins, bien sûr, que ce soient des joueurs à problème.

Les autres, il faut les repêcher.

Bâtir à l'interne 

On a beaucoup critiqué le travail de recrutement du Canadien et de Trevor Timmins au cours des dernières années et on commence à voir le résultat. Pour bâtir une culture d’équipe solide, tu dois repêcher des joueurs et les faire grandir dans ton organisation. Au-delà du talent, tu dois aussi t’assurer que ce seront des leaders et qu’ils prêcheront par exemple.

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Hélas, les ratés du Tricolore en matière de recrutement ont forcé l’ancienne garde à bâtir par le biais de transactions. De plus en plus, on se rend compte que cette culture et cette fierté n’existent pas dans le vestiaire.

L’incident Samuel Montembeault en a été le parfait exemple la semaine dernière. Je sais que Jeff Petry a été le joueur le plus critiqué, mais il ne faudrait pas oublier les quatre autres joueurs qui étaient sur la patinoire lorsque Zack Kassian est entré en collision avec le gardien du Canadien. Il n’y en a pas un qui est même passé près d’aller dire sa façon de penser à l’ailier des Oilers d’Edmonton.

Petry doit partir 

Pour revenir à Petry, je pense que la situation ne peut pas durer. Son épouse et lui semblaient très enjoués lorsque le défenseur du Canadien a signé une prolongation de quatre saisons, l’an dernier. Quelques mois plus tard, Petry fait tout pour partir.

Il s’agit à mes yeux d’un manque de respect envers l’organisation qui a accepté de t’offrir ce lucratif contrat.

Maintenant, Kent Hughes doit absolument s’assurer d’échanger le numéro 26 avant le retour des amateurs dans les gradins du Centre Bell. Déjà, Petry est le bouc émissaire des amateurs de hockey montréalais et j’ai bien peur de ce qui pourrait arriver lorsqu’on pourra à nouveau accueillir une salle comble.

Plusieurs joueurs peuvent témoigner de ce que c’est d’être hués par plus de 21 000 spectateurs au Centre Bell. Ni Petry ni l’organisation du Canadien ne veulent en arriver là.

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Bravro à Burrows

D’ailleurs, l’entraîneur adjoint du Canadien Alex Burrows a discuté avec quelques médias au cours des derniers jours et j’ai été très impressionné par la solidité de l’homme. Il n’a pas hésité à défendre le personnel d’entraîneurs mené par Dominique Ducharme et, surtout, à montrer sa déception face à la réponse des joueurs lors de l’incident Kassian-Montembeault.

Ça démontre beaucoup de leadership de sa part. Je ne connais pas beaucoup Alex, mais je sais qu’il s’agissait d’un joueur pour qui il n’y avait jamais de demi-mesures.

Il n’a pas eu peur d’aller à la défense de ses coéquipiers. Ça, c’est du caractère.

Certains joueurs devraient peut-être prendre des notes.

— Propos recueillis par Kevin Dubé

Les échos de Bergie:

Suzuki doit en profiter

Soyons honnêtes : Nick Suzuki est au match des étoiles en raison du fait que la LNH tient à ce qu’un joueur de chaque équipe y soit. Maintenant, il ne doit pas avoir le sentiment de l’imposteur. Il s’agit pour lui d’une expérience hors du commun et il doit s’assurer d’en profiter pour emmagasiner le plus d’information possible des vétérans. Je pense toujours que ce sera lui, le prochain capitaine de l’organisation, et il a maintenant une chance en or de voir comment certains des plus grands leaders du circuit se comportent. Il s’agit d’une étape de plus dans son développement qui est encore loin d’être terminé. En continuant sur cette lancée, il aura l’occasion de revenir souvent au match des étoiles par la grande porte.

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Mauvais repêchage?

On entend toute sorte de choses sur le prochain repêchage de la LNH. Des recruteurs ont récemment indiqué qu’il s’agissait, selon eux, d’une année faible. D’un côté, c’est dommage pour le Canadien, qui aura vraisemblablement un très haut choix de première ronde, mais de l’autre, ça veut peut-être dire que les équipes seront plus enclines à échanger leurs choix. Ce n’est un secret pour personne, le Tricolore doit trouver un moyen d’échanger certains de ses contrats à long terme. Les noms de Brendan Gallagher, Josh Anderson ou Carey Price reviennent souvent dans les discussions. Il faudra peut-être oublier les choix de 2023, par contre, puisqu’on en parle déjà comme d’une grande cuvée. 

Caufield et Primeau

Il faudra surveiller ce que le Canadien va décider dans le cas de Cole Caufield et Cayden Primeau. J’entends souvent des gens se poser la question à savoir si ça nuirait à leur développement de retourner dans la Ligue américaine de hockey. J’ai une chose à dire à ce sujet : les vrais passent toujours à travers. Ceux pour qui ça ne fonctionne pas, ce n’est pas parce qu’ils sont allés dans les mineures. La plupart du temps, c’est parce qu’ils ont plafonné. Ça arrive de voir des jeunes arriver à 19 ans et que, quatre ans plus tard, ils n’aient pas progressé. Si Caufield ou Primeau ont à connaître une belle carrière dans la LNH, ce n’est pas un renvoi à Laval qui va les en priver.

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