Entrevue avec Melissa Gilbert, Laura Ingalls de La petite maison dans la prairie
Malik Cocherel
Depuis qu’elle a incarné la gentille Laura Ingalls, dès l’âge de neuf ans, la vie de Melissa Gilbert n’a plus jamais été la même. Alors que le 50e anniversaire de La petite maison dans la prairie approche à grands pas, l’actrice américaine s’est confiée à TV Hebdo lors de son passage au Festival de télévision de Monte-Carlo.
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L’année 2024 sera spéciale pour vous, puisqu’on fêtera les 50 ans du premier épisode de La petite maison dans la prairie. Avez-vous déjà prévu de marquer le coup?
Je ne peux pas tout dire pour le moment, parce qu’il y a encore des choses en discussion, mais il est prévu qu’on se retrouve en mars à Simi Valley, où on tournait La petite maison dans la prairie. Ce sera un moment spécial. Une partie des décors de la série seront reconstruits pour l’occasion, et les fans pourront venir rencontrer les membres du tournage qui sont encore parmi nous.
Il faut mentionner que les décors d’origine ont tous été détruits en 1983!
Oui, on a tout fait exploser pour le dernier épisode!
Avez-vous quand même pu conserver un souvenir du plateau de tournage?
J’ai pu garder pas mal d’accessoires, que j’ai mis à l’encan pour des œuvres de charité il y a quelques années. Les souvenirs que j’ai de cette époque sont bien plus importants que n’importe quel objet. La seule chose que je garde encore aujourd’hui, c’est mon exemplaire du scénario de l’épisode pilote, que j’ai fait encadrer. J’ai aussi quelques photos des coulisses du tournage.
Vous avez commencé votre carrière d’actrice très jeune. Votre statut d’enfant-vedette a-t-il été difficile à vivre?
Ç’a plutôt été une bonne expérience pour moi, parce que j’ai eu la chance de jouer dans La petite maison dans la prairie, dont la production nous laissait être à la fois des enfants et des acteurs pendant le tournage. Je pouvais notamment aller à l’école normalement. Le plus difficile a été d’être exposée au public à un si jeune âge, parce que je n’ai pas eu beaucoup d’intimité. Mais quand je vois ce qui se passe aujourd’hui avec la jeune génération et les réseaux sociaux, je considère que je n’ai pas trop à me plaindre.
Les fans qui vous croisent aujourd’hui vous reconnaissent-ils facilement?
Souvent, on me dit: «Votre visage m’est familier.» Mais les gens n’arrivent pas forcément à y mettre un nom. Une fois, une dame m’a dit: «Vous me rappelez quelqu’un... Sommes-nous allées à l’école ensemble?» Et quand je lui ai dit mon nom, elle n’arrivait pas à croire que j’étais Melissa Gilbert! J’ai dû lui montrer mon permis de conduire pour lui prouver que c’était bien moi! Et là, elle m’a dit: «Ce sont de faux papiers!» (rires)
Si vous croisiez la jeune Melissa Gilbert aujourd’hui, que lui diriez-vous?
Je lui dirais probablement de se détendre un peu, qu’il n’est pas nécessaire de se mettre autant de pression et d’être parfaite tout le temps. Je lui dirais aussi que ce n’est pas un problème de dire non. J’ai dit oui un peu trop souvent quand j’étais plus jeune, parce que je ne voulais décevoir personne.
Vous avez aujourd’hui 59 ans et huit petits-enfants. Quel genre de grand-mère êtes-vous?
Du genre à ne jamais dire non! (rires) Avec Tim (son troisième mari, le réalisateur et producteur Timothy Busfield), on dit tout le temps que notre travail de grands-parents est de dire oui!
Il y a eu tellement de refontes de séries cultes. Pensez-vous que La petite maison dans la prairie aura aussi sa nouvelle version au petit écran?
La plupart des séries qui ont eu droit à une refonte, ces dernières années, ont disparu des écrans pendant un moment. La petite maison dans la prairie est toujours restée à l’antenne. Depuis 50 ans, des épisodes de la série sont rediffusés chaque jour, partout dans le monde. Donc je ne pense pas qu’on puisse la recommencer ou la refaire. On n’arrivera jamais à faire aussi bien que la série originale. Mais je pense qu’il serait possible de continuer l’histoire pour raconter ce qui s’est passé par la suite. Est-ce que quelqu’un le fera un jour? Cela fait partie des choses que je ne peux pas dire, parce que je ne suis pas au courant. Mais j’espère de tout mon cœur que ça se fera!
