Éclosions de COVID-19: début du déploiement des tests rapides dans 72 écoles primaires
TVA Nouvelles
Face à la montée des cas dans le réseau scolaire de la province, le gouvernement entamera lundi le déploiement de tests rapides de dépistage de la COVID-19 dans 72 écoles primaires du Québec.
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Essentiellement, la distribution se fera dans les régions de Laval, pour le Centre de services scolaire Chomedey-Laval (Chomedey et établissements privés), et de Montréal, dans les secteurs de Montréal-Nord (Pointe de l’île) et de Saint-Michel (Parc-Extension).
«On en a déjà 238 [écoles de Montréal et Laval] qui ont des cas. C’est incroyable de voir comment ça va être lent, déplore la pharmacienne Diane Lamarre. Et le déploiement, ça prend les autorisations des parents, ça prend l’information des gens... Pourquoi on n’a pas commencé ça à la mi-août pour vraiment être capable à la rentrée de faire un dépistage efficace?»
Mme Lamarre s’explique mal la «grande résistance» de la Santé publique en ce qui a trait à l’utilisation des tests rapides pour dépister la COVID-19.
En date de vendredi, on recense quelque 870 cas actifs chez les élèves des réseaux public et privé. S’ajoutent à cela 103 membres du personnel qui sont atteints de la maladie. En 24 heures, le nombre total de cas actifs dans le réseau a fait un bond de 103 pour atteindre 973 personnes présentement infectées.
«C’est énorme. On est rendu à presque 600 écoles qui ont au moins un cas à travers tout le Québec. Ça veut dire qu’on a à peu près 20% des écoles qui ont déjà au moins un cas», estime Diane Lamarre.
La situation est d’autant plus risquée, selon la pharmacienne, qu’on doit dépister rapidement les cas pour éviter que le virus se propage dans les classes, les écoles, voire les familles.
Toutes les classes du Québec seront équipées de lecteur de CO2
Agence QMI
Le ministère de l’Éducation a annoncé vendredi avoir conclu des ententes avec quatre entreprises pour installer 90 000 lecteurs de dioxyde de carbone (CO2) dans l’ensemble des salles de classe du Québec.
La province est la première au sein du Canada à effectuer ce déploiement. En effet, d’ici décembre 2021, chaque local du préscolaire, du primaire, du secondaire, de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes du Québec sera équipé d’un détecteur qui s’assurera de la bonne qualité de l’air.
Le ministère avait lancé un appel d’offres en juillet dernier afin de mettre ce projet en branle. Les entreprises Honeywell, Nova Biomatique, Assek Technologie et Airthings ont finalement été choisies au terme d’un processus qui «a été mené rondement et de manière exhaustive et rigoureuse» par le gouvernement et ses partenaires.
«La concentration de CO2 dans une salle de classe n'a pas forcément un impact sur la santé des occupants. Par contre, elle pourrait être un indice de mauvaise qualité de l'air intérieur et d'inconfort. Le CO2, facile à mesurer, est alors un excellent indicateur de la qualité de l'air, de la ventilation et du confort au même titre que l'humidité relative et la température», a indiqué par voie de communiqué l’expert indépendant Ali Bahloul, qui a collaboré avec le ministère de l’Éducation pour ce projet.
Celui qui est notamment professeur associé et chercheur à l’Institut de recherche Robert-Sauvé estime que l’installation de ces lecteurs peut également agir sur la propagation des maladies comme la COVID-19.
«Un bon apport d'air et une bonne ventilation contribuent à réduire la transmission par aérosols. La ventilation permet alors d'aider à contrer la transmission de la COVID-19 parallèlement à l'application des autres mesures, comme le port du masque et la distanciation», a ajouté M. Bahloul.
Dans leur rapport rendu en janvier 2021, les 20 experts dépêchés par le gouvernement n’avaient pas recommandé l’utilisation des purificateurs d’air mobiles dans les salles de classe, préférant distribuer des échangeurs d’air.