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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Encore une centaine de nouveaux cas de COVID longue durée chaque mois

L’attente est d’environ six mois pour avoir accès à des services dans une clinique spécialisée en COVID longue durée

Le Dr Alain Piché, infectiologue, lors d’une consultation à la clinique ambulatoire post-COVID, à Sherbrooke.
Le Dr Alain Piché, infectiologue, lors d’une consultation à la clinique ambulatoire post-COVID, à Sherbrooke. Photo fournie par CIUSSS de l'Estrie - CHUS
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Erika Aubin

12 mars
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Le réseau québécois de cliniques pour la COVID longue reçoit encore, chaque mois, une centaine de nouveaux patients, qui doivent parfois attendre jusqu’à six mois avant de pouvoir être pris en charge.

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«Le problème actuellement, c’est qu’on a une accumulation des cas complexes. On a de la difficulté à rentrer des nouveaux cas en traitement, car on n’est pas capable de terminer avec certains patients», explique Simon Décary, président du comité directeur des cliniques de COVID longue.

Environ 5% des gens qui contractent la COVID vont encore ressentir des séquelles entre trois mois et un an après l’infection. Et autour de 1% de la population va avoir des limitations fonctionnelles sévères au point d’avoir besoin de services, précise le physiothérapeute.

Une grande expertise

En 2022, Québec a ainsi déployé un réseau d’une quinzaine de cliniques de COVID longue à travers la province. Une cinquantaine de professionnels de la santé y travaillent à temps plein.

«C’est une grande force. Dans la majorité des pays, les cliniques ont juste fermé. Nous, on a réussi à maintenir nos équipes, qui ont maintenant trois, quatre ans d’expérience avec cette maladie», se réjouit M. Décary.

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Le professeur-chercheur Simon Décary, physiothérapeute et président du comité directeur des cliniques de COVID longue.
Le professeur-chercheur Simon Décary, physiothérapeute et président du comité directeur des cliniques de COVID longue. PHOTO FOURNIE PAR UDES

Une centaine de nouveaux patients sont dirigés vers ce réseau chaque mois, selon lui. Ainsi, la liste d’attente compte présentement environ 1500 personnes. Ceux qui souffrent doivent prendre leur mal en patience et attendent en moyenne six mois avant de voir un spécialiste.

Le physiothérapeute planche à mettre en place notamment des vidéos éducatives pour que les gens qui sont en attente d’être pris en charge puissent commencer l’éducation et ainsi éviter les rechutes. «Mais ce n’est pas suffisant, c’est une patch en attendant», dit-il.

Pas encore de traitement

Les experts comprennent un peu mieux les causes de la COVID longue durée. «Il y a six voies biologiques qui existent chez ces patients. Et ce n’est pas tout le monde qui a les mêmes. Chaque voie cause des patterns de symptômes différents», explique-t-il.

Même si la science avance, il n’y a pas encore de médicaments ou de traitement de réadaptation permettant de guérir la maladie. Toutefois, des interventions peuvent être faites pour diminuer certains symptômes.

«Il faut arrêter de penser qu’on va trouver une seule thérapie. Il faut trouver les thérapies qui fonctionnent pour chaque profil», insiste M. Décary.

«C’est une des maladies les plus complexes jamais découvertes», ajoute le professeur-chercheur à l’École de réadaptation de l’Université de Sherbrooke.

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