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Monde

Encore plus de bombardements et de missiles malgré la promesse d’un relâchement

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TVA Nouvelles

2022-03-30T19:55:02Z
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Après avoir annoncé hier qu'elle comptait réduire radicalement ses opérations militaires pour favoriser le dialogue avec l'Ukraine, la Russie a renié ses engagements en bombardant Kyïv et la région de Tchernihiv de façon soutenue. 

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En entrevue à 100% Nouvelles, la députée ukrainienne Alona Shkrum a même indiqué que l’intensité des frappes sur la capitale avait augmenté depuis que la Russie s’est engagée à diminuer ses offensives sur certaines portions du pays.

«À Kyïv, pendant ces derniers deux jours, c’était les jours les plus difficiles parce qu’il y avait plus de bombardements et de missiles que normalement. On a eu plus de sirènes que pendant les deux dernières semaines», a-t-elle affirmé, soulignant au passage qu’elle n’était pas surprise de constater une différence entre le discours de Vladimir Poutine et ce qui se passe réellement sur le terrain.

«C’est normal pour Poutine de parler de quelque chose et de ne pas respecter ses mots, c’est pourquoi je fais confiance seulement aux soldats ukrainiens» a-t-elle ajouté.

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Une armée qui se retire pour mieux revenir?

Lorsque questionnée à savoir si elle considère que le retrait des troupes russes de certaines zones était en fait une stratégie qui leur permettrait de revenir avec encore plus de virulence, Mme Shkrum a avoué que c’était une possibilité.

Selon elle, le plan de «guerre très vite» de Poutine n’a clairement pas fonctionné en raison de la défense surprenante des Ukrainiens et c’est pourquoi la Russie a «besoin de ce territoire-là», en parlant de Kyïv. 

Cependant, Alona Shkrum considère que les mouvements des troupes russes, qui semblent actuellement se déplacer vers Marioupol et du Donbass visent principalement à faire le «pont terrestre» avec la péninsule de la Crimée.

«Le plan maintenant pour les Russes (...) c’est de faire tous les efforts pour prendre Marioupol pour avoir cet accès à la mer, pour ensuite bombarder Kherson, Mikolaïv et Odessa», a-t-elle expliqué.

Marioupol détruite à 90%

La députée a d’ailleurs avoué ne plus reconnaître Marioupol depuis qu’elle a été prise d’assaut par l’armée russe.

«C’est détruit, c’est comme Alep, c’est 90% en destruction, il y a une catastrophe humanitaire, il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de nourriture, il n’y a pas de nourriture pour les enfants et les couloirs humanitaires sont toujours un grand problème», a-t-elle déploré, tout en indiquant que les soldats russes n’hésitaient pas à bombarder ces couloirs destinés aux civils. 

Pour elle, l’Ukraine a donc besoin d’une aide militaire provenant d’autres pays pour défendre son territoire et sa population, notamment en équipements qui permettraient de «fermer le ciel».

Ainsi, ce serait «très très cher pour Poutine d’essayer de bombarder les villes parce que chaque bombardement, chaque missile et chaque avion vont être arrêtés».

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