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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Australie: une mine de Glencore a considérablement sous-estimé ses émissions de méthane

AFP
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26 mars à 3h02
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La mine australienne de Hail Creek du groupe Glencore pourrait avoir considérablement sous-estimé ses émissions de méthane dans l'atmosphère, selon une étude parue mercredi dans la revue «Environmental Science & Technology». 

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L'observatoire international du méthane des Nations unies a collaboré avec des scientifiques australiens pour survoler la vaste mine de Hail Creek, située dans le Queensland (nord-est) et exploitée par le géant anglo-suisse d'extraction de matières premières Glencore.

Les chercheurs ont pris des échantillons des panaches de méthane en aval de la mine, à environ 130 kilomètres à l'ouest de la ville portuaire de Mackay, en septembre 2023.

Si les émissions mesurées restaient constantes tout au long de l'année, elles seraient «trois à huit fois plus élevées» que les estimations publiées par Glencore, ont déclaré les chercheurs.

Leurs résultats ont été publiés dans la revue scientifique «Environmental Science & Technology».

En 2023, un précédent rapport publié dans cette même revue avait souligné que la mine représentait 20 % des émissions de méthane du secteur australien des mines de charbon, bien qu'elle ne produise que 1 % de la production nationale de charbon.

Glencore a répondu que les résultats étaient basés sur un échantillon limité qui «manque de crédibilité».

«Ces données limitées ont ensuite été utilisées pour extrapoler un inventaire annuel des émissions de la mine», a réagi le groupe dans un communiqué.

La société a déclaré qu'elle avait depuis 2023 adopté une méthode plus précise pour comptabiliser les émissions de méthane et qu'elle avait des «doutes significatifs» sur les résultats.

Le méthane (CH4) est le deuxième gaz à effet de serre généré par les activités humaines après le CO2.

Avec un impact plus important que le CO2, mais à durée de vie plus courte (une dizaine d'années), ce gaz à effet de serre est responsable d'environ 30 % du réchauffement planétaire mondial depuis la révolution industrielle.

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