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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

En vedette dans la série «Alertes»: «On était 12 dans ma classe et il n’y a que Benoît Brière, Wajdi Mouawad et moi qui travaillons encore dans le métier» – Stéphane Jacques

Le comédien Stéphane Jacques joue un gérant d’hôtel louche dans la cinquième saison de la série policière «Alertes».
Le comédien Stéphane Jacques joue un gérant d’hôtel louche dans la cinquième saison de la série policière «Alertes». PHOTO FOURNIE PAR TVA
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Guillaume Picard

11 février à 13h32
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La carrière du comédien Stéphane Jacques ne s’est jamais essoufflée depuis qu’il a commencé sur son premier plateau, en 1991, dans la quotidienne Marilyn.

Ces trois dernières décennies, il a multiplié les rôles, a enseigné à l’École nationale et s’est spécialisé en surimpression vocale, si bien qu’il n’a jamais manqué de boulot, contrairement à la plupart de ses camarades de l’École nationale de théâtre du Canada.

PHOTO FOURNIE PAR TVA
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«Après 10 ans, à peine le tiers des nouveaux comédiens travaillent. On était 12 dans ma classe et il n’y a que Benoît Brière, Wajdi Mouawad et moi qui travaillons encore dans le métier. C’est très mystérieux, car il y avait de grandes actrices dans notre classe et elles n’ont pas fait le métier. Pourquoi? Elles n’ont pas eu la même chance, elles n’ont pas rencontré les bonnes personnes ou elles ne pouvaient pas vivre avec l’insécurité qui vient avec le métier? Je ne sais pas», a-t-il raconté en entrevue.

Malgré le contexte plus difficile dans lequel est plongée la télé québécoise, Stéphane Jacques parvient toujours à tirer son épingle du jeu, 34 ans après sa diplomation. Il jouera cette année dans les séries L’indétectable, dès le 20 mars sur l’Extra de Tou.tv, et Le dernier des monstres, plus tard sur illico+. Et il vient d’arriver dans Alertes.

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Un personnage complexe dans Alertes

Le gérant d’hôtel Armand Savard avec une nouvelle femme de chambre, Jocelyne, qui, dans les faits, est infiltrée au nom des services secrets. Jocelyne, qui se prénomme plutôt Cindy, est une ancienne de l’escouade Cerbère.
Le gérant d’hôtel Armand Savard avec une nouvelle femme de chambre, Jocelyne, qui, dans les faits, est infiltrée au nom des services secrets. Jocelyne, qui se prénomme plutôt Cindy, est une ancienne de l’escouade Cerbère. PHOTO FOURNIE PAR TVA

Dans la série policière de TVA, il prête ses traits à Armand Savard, l’austère, hermétique et discret gérant de l’Hôtel Rive-Droite où la cheffe du parti Demain Québec, Aurélie Trépanier (Catherine Renaud), a été vue pour la dernière fois avant de s’évanouir dans la nature, en pleine campagne électorale. Elle a vraisemblablement été évacuée par hélicoptère depuis le toit de l’hôtel.

«C’était un super beau terrain de jeu, c’est très complexe et profond comme rôle. Plus on vieillit, plus on a envie de faire des personnages comme ça», a dit le comédien.

«Savard doit être fidèle à l’hôtel et à quelqu’un que je ne peux pas nommer. Il se sent coupable et l’engrenage se resserre parce que Cerbère est en train de l’encercler. Il va devoir bouger.»

Savard a bien des choses à cacher, en effet, dont tout ce qui touche au seizième étage de l’hôtel, qui est loué entièrement, depuis 40 ans, par une certaine Flora Célestine Tristan. Voilà qui est bien intrigant, surtout qu’on croit qu’un réseau criminel international se sert de l’hôtel pour blanchir de l’argent, et qu’on sait que des hommes vêtus de smoking et portant des masques de singe se réunissent à cet étage pour observer des femmes influentes au moment où elles ont des relations sexuelles. Toutes sont ressorties sur leurs deux pattes, comme en témoignent les caméras de l’hôtel, sauf Aurélie Trépanier.

PHOTO FOURNIE PAR TVA
PHOTO FOURNIE PAR TVA

Parmi les rôles inoubliables défendus par Stéphane Jacques, citons au passage ceux du tueur Franck Manseau-Fisher dans Mémoires vives et de la femme trans Suzanne «Suzon» Mercier dans Une autre histoire. On l’a vu aussi récemment dans Corbeaux, Dumas et Temps de chien.

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