En remplacement de Patrick Roy, Simon Gagné a eu «la piqûre»
Kevin Dubé
Foi de Simon Gagné, il est encore beaucoup trop tôt pour dire s’il se sent prêt à devenir l’entraîneur-chef des Remparts de Québec dès la saison prochaine. Toutefois, il avoue que l’expérience vécue en fin de semaine dernière lui a donnée «une petite piqûre de coacher dans le futur».
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La décision de dernière minute de Patrick Roy de partir en voyage avec son partenaire et ami Jacques Tanguay, la semaine dernière, a forcé Gagné à se plonger plus rapidement que prévu dans ce qui pourraient être ses nouvelles fonctions l’an prochain. Et il n’a pas détesté ça, loin de là.
«J’ai aimé ça. Ce ne sont pas tous les adjoints qui ont la chance de se faire dire : ‘’regarde, je pars une semaine, c’est toi qui décides de tout. Tu prends le lead et s’il y a des choses à changer, c’est toi’’. J’y ai goûté et ça m’a permis de voir ce que ça pourrait être de diriger l’équipe dans le futur», a mentionné mardi celui qui avait aussi remplacé Roy en présaison lorsqu’il avait été suspendu pour des propos tenus à l’endroit des officiels.
Gagné, qui a récolté ses deux premières victoires en carrière comme entraineur-chef dans la LHJMQ, préfère toutefois ne pas se projeter trop loin dans l’avenir, même s’il a aimé son premier bain dans le monde des entraîneurs-chefs de hockey junior.
«On va y aller au jour, à la semaine et au mois. On va se concentrer sur cette année à avoir une bonne saison avec le personnel d’entraîneurs et on verra par la suite.»
À sa manière
Pour son baptême du feu dans la LHJMQ, Gagné n’a évidemment pas tout chamboulé la structure d’équipe enseignée depuis le début de l’année. Par contre, il a tenté d’apporter sa couleur et sa façon de voir les choses derrière le banc, ce qui a plu aux joueurs.
«Il est proche des joueurs et c’était quand même spécial. Des fois, on revenait au banc et il nous lançait des petites blagues. On n’est pas habitués à ça, j’étais un peu surpris, mais c’était bien le "fun"», a raconté l’attaquant Pier-Olivier Roy.
Gagné a souri lorsqu’on lui a rapporté les propos du numéro 8.
«Est-ce que ça va toujours être ça? J’ai hâte de voir. La façon dont j’ai dirigé en fin de semaine, c’est le style d’entraîneur que j’aimerais être. C’est sûr qu’il y a une ligne. C’est important d’être proche de tes joueurs, mais il faut en même temps qu’ils comprennent que c’est toi le patron. Il y a un temps pour être sérieux et un autre pour être proche des gars et les mettre à l’aise. C’est comme ça que j’approcherais les prochains matchs. Est-ce j’apporterais des ajustements en cours de route si ça allait moins bien? Peut-être.»
Plusieurs modèles
L’ancien joueur professionnel n’a pas d’exemple précis d’un entraîneur en particulier sur lequel il se base pour forger son style à lui.
«C’est un mélange de plusieurs entraîneurs. J’ai eu Guy Boucher qui était comme ça, mais des fois plus dur. Il y a eu aussi Peter Laviolette qui était très dur mais aussi très proche des gars en dehors de la glace. Il aimait parler avec eux et faire des activités d’équipe avec eux. Je pense même à un gars comme Ken Hitchcock. Il y a moins de d’aspects que j’ai aimés de son approche que de choses que j’ai moins aimées, mais il y a des choses qu’on a fait à l’entrainement que j’ai tirées de lui.»
Comme c’était prévu lorsqu’il a accepté le poste d’adjoint de Patrick Roy, Gagné ne fera pas tous les voyages avec l’équipe et il fera l’impasse sur le prochain dans les Maritimes, à partir de mercredi.