EN IMAGES | Une importante manifestation propalestinienne à Paris
Agence France Presse
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées jeudi en début de soirée place de la République à Paris en soutien aux Palestiniens, malgré l'interdiction de cette manifestation confirmée par la justice administrative, avant une dispersion sous les gaz lacrymogènes et les jets d'eau, a constaté un journaliste de l'AFP.
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D'autres rassemblements également interdits ont eu lieu dans le centre de Rennes, réunissant une cinquantaine de manifestants, selon une journaliste de l'AFP, mais aussi à Lille, où il y a eu dix interpellations pour «rébellion» et «refus de se disperser», a indiqué la préfecture.
🇫🇷🇵🇸 FLASH | « Free Palestine » a été taggué sur la statue de la République à #Paris.
— Cerfia (@CerfiaFR) October 12, 2023
🎥 @CLPRESSFR
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À Toulouse, malgré l'interdiction et l'annulation par les organisateurs de la manifestation propalestinienne, une centaine de personnes se sont rassemblées, avant d'être dispersées par des gendarmes mobiles à l'aide de gaz lacrymogènes, selon un photographe de l'AFP.
À Paris, 24 verbalisations et 10 interpellations ont été effectuées parmi les 3.000 personnes présentes, selon les chiffres de la préfecture de police.
Le Hamas est un mouvement terroriste.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 12, 2023
Il cherche avant tout la destruction et la mort d'Israël. Il expose de manière criminelle et cynique la population de Gaza.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a ordonné l'interdiction systématique des «manifestations propalestiniennes, parce qu'elles sont susceptibles de générer des troubles à l'ordre public», après l'attaque perpétrée samedi par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, dans un télégramme adressé jeudi aux préfets.
🇫🇷🇵🇸 FLASH - Les forces de l’ordre font usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants en soutien aux Palestiniens à #Paris. (via @CLPRESSFR) pic.twitter.com/7RyJu347Gp
— Mediavenir (@Mediavenir) October 12, 2023
Le ministère a indiqué à l'AFP que «les organisateurs» de ces manifestations et «les fauteurs de troubles» seraient interpellés.
À Paris, les manifestants se sont massés place de la République en scandant «Palestine vaincra», ou encore «Israël assassin, Macron complice», munis de drapeaux palestiniens.
🇫🇷🇵🇸 FLASH - Plusieurs milliers de personnes se sont réunies en soutien aux Palestiniens sur la Place de la République à #Paris, malgré l’interdiction de la manifestation. (via @LucAuffret) pic.twitter.com/cglOUt59G4
— Mediavenir (@Mediavenir) October 12, 2023
Le monument à la République, au centre de la place, a été tagué d'un «Free Palestine» en lettres capitales.
Le préfet de police Laurent Nuñez avait interdit mardi ce rassemblement, prévoyant qu'il serait «le théâtre d'attitudes, de propos et de gestes, principalement à caractère anti-juif, incitant à la haine raciale et faisant l'apologie des attaques terroristes perpétrées ces derniers jours au Moyen-Orient».
Restons unis.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 12, 2023
Ne cédons rien face à toute forme de haine. pic.twitter.com/2jyEck9BTt
Saisi en urgence par plusieurs associations, le tribunal administratif de Paris a décidé jeudi après-midi de maintenir cette interdiction.
Quelques jours après l'offensive du Hamas sur Israël, le juge des référés a invoqué un contexte d'une «extrême violence» et des «risques avérés de l'exportation de cette violence (...) sur le sol national» au regard, notamment, du «regain d'actes antisémites» depuis cette attaque.
Manifestation sauvage.
— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) October 12, 2023
Barricades en pleine rue.
Soutien aux #policiers et #gendarmes engagés place de la République à Paris.#Hamas #Palestine #Israel
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Les présidents de l'AFPS (Association France Palestine Solidarité), Bertrand Heilbronn, et de la FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives), Mohammed Ben Saïd, ont indiqué à l'AFP qu'ils ne maintenaient pas l'appel à manifester jeudi soir.
Pour sa part, la dirigeante de la CAPJPO-Europalestine, Olivia Zemor, a dit à l'AFP son intention de «laisser les gens» manifester «s'ils ont envie de le faire».
A water cannon is being used to disperse the pro-Palestine demonstration on Place de la République.
— Visegrád 24 (@visegrad24) October 12, 2023
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Mercredi soir, des rassemblements propalestiniens s'étaient tenus à Nantes, Nîmes, Bordeaux et Toulouse, malgré des interdictions préfectorales prises faute de déclaration préalable ainsi que pour des motifs de sécurité publique.
Malgré l'interdiction et l'annulation par les organisateurs de la manifestation propalestinienne à Toulouse, une centaine de personnes au maximum se sont rassemblées, avant d'être dispersées par des gendarmes mobiles à l’aide de gaz lacrymogènes.
BREAKING:
— Visegrád 24 (@visegrad24) October 12, 2023
Major riots erupted tonight in Paris.
The riot police is clashing with Hamas supporters pic.twitter.com/H00uLSLk5g
Jeudi, le préfet de l'Hérault a interdit deux autres manifestations, prévues vendredi à Béziers et samedi à Montpellier.
En revanche, à Bordeaux, ils étaient une centaine à répondre à l'appel du Collectif girondin pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, ont constaté des journalistes de l'AFP. Contrairement à celui organisé la veille dans la même ville, ce rassemblement n'était pas interdit par la préfecture.