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Politique

EN IMAGES | «C’est délabré. Ça tombe en morceaux»: voyez l’état lamentable de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont

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Yves Poirier

2 avril à 14h11
2 avril à 22h46
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Il y a une semaine, le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’est attiré la colère des employés de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont en reportant à une date indéterminée l’agrandissement et la modernisation de l’établissement. 

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TVA Nouvelles s’est invité pour une visite exclusive de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, mercredi. Ce qu'on constate, c'est que les lieux laissent à désirer. 

Capture tirée de TVA Nouvelles
Capture tirée de TVA Nouvelles

Pourtant, l’hôpital qui a été construit il a environ 70 ans dans l’est de la métropole joue un rôle crucial dans le bien-être des Québécois. Toutefois, contre toute attente, le gouvernement retarde sa modernisation qui avait été promise et confirmée par la CAQ en septembre 2023, malgré une explosion des coûts du projet qui avoisinent les 5 milliards de dollars.

Fuites d’eau à l’urgence, présence de rongeurs et de chauve-souris, murs endommagés, espaces de travail restreint, ascenseur en panne, des patients qui partagent des chambres multiples, bref, la vétusté des infrastructures saute aux yeux.

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Capture tirée de TVA Nouvelles
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«C’est délabré. Ça tombe en morceaux. On le voit. Et les gens, on le sent, ils sont un peu laissés l’arrière», déplore Mélissa Bellemare, coordonnatrice du comité d’usagers à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Nous avons constaté la présence de tubes accrochés au plafond des différents étages. Il s’agit du fameux système de climatisation qui est relié aux fenêtres. Parlant des fenêtres, c’est loin d’être charmant, ça donne l’impression d’être en prison avec ce grillage à poule. C’est la vue qui s’offre aux patients.

Capture tirée de TVA Nouvelles
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«Ça n’a pas d’allure. Puis nos professionnels en soins qui travaillent dans cet hôpital-là ont besoin d’avoir un milieu de travail qui est sécuritaire et saint», soutient Stéphane Girard, représentant du Syndicat des professionnelles en soins du CIUSSS-de-l’Est-de-l’Île-de-Montréal (SPS-ESTIM-FIQ).

Un mot sur les ascenseurs, ils sont souvent en panne. Il y en a même qui sont condamnés. Des sources indiquent que le personnel est même resté coincé dans un ascenseur avec un patient en post-réanimation. Ce problème peut mettre en danger la vie du patient.

Capture tirée de TVA Nouvelles
Capture tirée de TVA Nouvelles

Nous avons aussi emprunté les escaliers de l’hôpital. Il y a de nombreux trous dans les murs, dont certains employés s’en servent comme poubelle.

Capture tirée de TVA Nouvelles
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Derrière des rideaux aux soins intensifs, on découvre des lits non utilisés. Il en a 7 lits comme ça qui ne sont pas opérationnels parce qu’on manque d’infirmière.

«C’est difficile pour nous de garder le personnel dans ce contexte-là. Qui choisirait de venir travailler dans un environnement comme vous l’avez vu? Qui resterait quand il y a des offres d’ailleurs? Poser la question c’est d’y répondre», affirme le Dr Marc Brosseau, président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Capture tirée de TVA Nouvelles
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Cette indisponibilité met de la pression sur l’urgence de l’hôpital parce qu’on refuse des patients aux soins intensifs. L’hôpital se voit aussi dans l’obligation parfois d’en transférer dans d’autres hôpitaux montréalais par manque de place aux soins intensifs.

Et à l’unité des naissances, nous avons visité une chambre des années 50 qui compte 4 lits. Cela signifie qu’il peut y avoir jusqu’à 12 personnes en même temps dans la chambre: les femmes qui ont accouché, leur bébé et leur conjoint. Oubliez votre intimité et les conversations privées avec votre médecin, tout le monde entend.

Capture tirée de TVA Nouvelles
Capture tirée de TVA Nouvelles

Nous avons aussi constaté l’absence de douches dans les chambres en natalité. Si vous souhaitez prendre une douche, il faut sortir de sa chambre et aller dans un autre local plus loin dans le corridor. Les femmes qui ont accouché font parfois la file pour pouvoir se laver.

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