Le Journal en Australie: «Je veux jouer tous mes matchs de cette façon» - Bianca Andreescu
Victorieuse à son premier match à Melbourne, la Canadienne a de grandes ambitions pour 2023
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![Photo portrait de Jessica Lapinski](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FJessica_Lapinskib59102be-5f17-418d-ac55-fc10558e46e2_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Jessica Lapinski
MELBOURNE, Australie | Bianca Andreescu est arrivée au Melbourne Park prête à en mettre plein la vue, lundi avant-midi, à l’heure australienne, pour ce premier tournoi majeur de la saison.
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Ses attaques répétées tant du coup droit que du revers, combinées à quelques montées efficaces au filet — et même certaines spectaculaires — ont permis à l’Ontarienne de 22 ans de se défaire de la Tchèque Marie Bouzkova 6-2 et 6-4, en 1 h 41 min
La tâche n’était pourtant pas si simple : Bouzkova était la 25e tête de série de ces Internationaux d’Australie. Et bien qu’elle admette détester voir les chiffres « 4 » et « 3 » accolés à son nom, Andreescu est effectivement 43e mondiale en ce moment.
« J’ai joué un match très solide, a confirmé la Canadienne en conférence de presse. Marie constituait un défi, et je suis très heureuse de la façon dont je m’en suis tirée. »
![Bianca Andreescu en action au tournoi d’Adélaïde, qui a eu lieu un peu plus tôt cette année.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F877aa5c0-897e-11ed-8301-f1170bff1dad_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
En fait, la Canadienne était plus qu’heureuse. Concentrée « du début à la fin », elle dit « qu’elle « veut jouer tous ses matchs de cette façon », désormais.
Les rôles entre la favorite et la négligée – du moins, sur papier – ont été inversés dès le début de cette rencontre, la première de la quinzaine à être jouée sur l’intime court 3, à l’ombre de l’imposant Rod Laver Arena.
Pendant que les gradins se remplissaient peu à peu (il y avait une file monstre pour accéder au site, en cette première journée du tournoi), Andreescu élevait la cadence de son jeu.
L’ancienne quatrième mondiale s’est d’abord offert une balle de bris à 2-1, qu’elle a concrétisée en martelant le coup droit de la Tchèque de 24 ans.
Avec son nouvel entraîneur
Clairement fière de son coup, Andreescu a brandi le poing en direction de sa box, où se trouvait son nouvel entraîneur, le sympathique Français Christophe Lambert, avec qui elle travaille depuis près de deux mois.
Un nouvel entraîneur, oui, mais que la Canadienne connaît depuis l’adolescence. Il était à ses côtés quand elle a remporté le prestigieux Orange Bowl chez les 16 ans et moins, en 2014.
L’Ontarienne s’est offert deux autres balles de bris à 5-2, filant ainsi avec la manche initiale. Et cette fois, elle a tenu le coup pour le reste de la rencontre, brisant à nouveau en toute fin de set.
Nerveuse en fin de match
Une belle façon de faire oublier ses récents déboires à Auckland, où Andreescu avait perdu pas moins de 12 jeux de suite pour s’incliner devant la Russe Veronika Kudermetova, 6-4 et 6-0, en deuxième ronde.
Et si, fidèle à son habitude, Andreescu y est allée de quelques effusions de joie pendant la rencontre, il n’y a pas eu de grandes célébrations une fois la balle de match disputée.
« J’étais nerveuse à la fin de la rencontre. J’ai plutôt eu une réaction soulagée, a-t-elle souligné. J’aurais voulu être plus démonstrative, mais j’en étais incapable. »
« J’étais très motivée, considérant le dernier match que j’avais joué avant celui-ci [contre Kudermetova], a ajouté la Canadienne. Je ne voulais pas lui laisser de l’espace pour revenir. Je ne voulais vraiment pas [que cette séquence] se poursuive. »
La nervosité avait quitté la joueuse quand elle s’est présentée dans la salle d’entrevue, environ une heure après sa victoire. Andreescu était à la fois détendue et excitée. Excitée « parce qu’elle n’avait rien de mal à dire au sujet de son match ».
Déjà en belle forme, Andreescu aura maintenant droit, en apparence du moins, à une confrontation plus facile au deuxième tour, mardi soir ou dans la nuit de mardi à mercredi, heure du Québec.
Elle fera face à la qualifiée Espagnole Cristina Bucsa, 100e mondiale. Les deux joueuses ne se sont encore jamais affrontées, mais Andreescu sait d’elle qu’il s’agit « d’une bagarreuse ».
Comme en 2019, ou même mieux
C’est par la suite (si suite il y a) que les choses pourraient se corser pour Bianca. Une certaine Polonaise nommée Iga Swiatek, grande favorite du tournoi, pourrait l’attendre en troisième ronde.
La Canadienne dit ne jamais regarder trop loin dans les tableaux, mais elle a lu sur les réseaux sociaux qu’il était possible qu’elle affronte la meilleure joueuse au monde.
Une athlète qui a remporté deux tournois majeurs l’an dernier – à Paris et à New York –, et qui a aussi signé 37 victoires de suite, la plus longue du 21e siècle.
Au cours de cette improbable série, Swiatek a notamment éliminé Andreescu en quarts de finale, à Rome. La Canadienne s’en souvient trop bien. Elle s’était bien battue en première manche, mais s’était finalement inclinée 7-6 (2) et... 6-0. « Bibi » n’en était alors qu’à sa troisième épreuve de la saison, elle qui avait pris une longue pause au début de la dernière campagne.
« Ce serait le fun [de l’affronter à nouveau], si je me rends là, a lancé Andreescu. Voir quelqu’un comme Iga performer, c’est très motivant et inspirant, car c’est difficile d’avoir une pareille constance au tennis. »
« La voir aller me motive, a-t-elle renchéri. Car je sais que j’ai le potentiel pour me retrouver dans la même position qu’en 2019 [l’année où Andreescu a remporté le US Open, mais aussi Indian Wells et Toronto]. Et même de faire mieux. »
Effectivement, la Andreescu qui était sur le terrain, lundi, avait certains airs de 2019... Il ne reste qu’à voir si elle pourra vraiment jouer « tous ses matchs de cette façon ».