Brendan Gallagher de retour à l’avant-scène
Jonathan Bernier
Retenu chez lui pour des raisons familiales, Brendan Gallagher s’est entraîné avec des coéquipiers pour la première fois du camp d’entraînement du Canadien de Montréal, mardi matin. C’est une équipe passablement transformée qui l’attendait dans le vestiaire du complexe sportif de Brossard.
On le sait, les mouvements de personnel ont été nombreux au cours de la saison morte. Au sein du groupe toujours en place, l’attaquant de 29 ans est celui que les départs ont le plus touché.
Voyez le point de presse de Dominique Ducharme dans la vidéo ci-dessus.
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Au cours des derniers mois, il a dû faire ses adieux à Phillip Danault, parti pour Los Angeles, et Tomas Tatar, maintenant membre des Devils du New Jersey, ses principaux compagnons de trio des trois dernières saisons.
«J’ai eu de bons moments avec Phil et "Tuna", mais le temps est venu d’aller de l’avant. J’ai hâte de bâtir quelque chose avec de nouveaux compagnons de trio, a-t-il indiqué. Peu importe mes partenaires, j’ai toujours joué de la même façon et ça ne changera pas.»
Pour cette première journée de retour dans l’action, Gallagher occupait l’aile droite en compagnie de Tyler Toffoli et de Nick Suzuki. Est-ce le poste qu’il occupera à l’ouverture de la saison? Probablement pas, considérant qu’il prenait la place de Cole Caufield, sur la touche en raison d’une blessure au haut du corps subie lors de la période d’échauffement du match intra-équipe de dimanche.
Moins de responsabilités?
Lors de trois des quatre dernières saisons, l’Albertain a dominé la colonne des buteurs du Tricolore. À deux de ces occasions, il a franchi le plateau des 30 buts. Il évoluait alors sur la première unité.
Avec l’émergence de Caufield et la combinaison Drouin-Dvorak-Anderson qui semble couler dans le béton, le fougueux ailier risque de glisser dans la hiérarchie des attaquants montréalais. Son temps d’utilisation en supériorité numérique, déjà à la baisse au cours des deux dernières campagnes, pourrait continuer de fondre. Néanmoins, Dominique Ducharme ne croit pas que la contribution du numéro 11 en sera trop affectée.
«Je ne crois pas que ça va changer. J’ai l’impression que notre production et notre attaque seront mieux réparties. On va avoir des marqueurs sur chacun de nos quatre trios, a analysé l’entraîneur-chef du Canadien. C’est la raison pour laquelle je n’aime pas mettre de numéro sur les trios.»
D’ailleurs, Ducharme a indiqué qu’il avait déjà une bonne idée de qui seraient les compagnons de trio de Gallagher. On pourrait très bien en avoir un indice au cours des prochains jours ou lors de l’un des deux matchs préparatoires du week-end contre les Sénateurs d’Ottawa, bien que les blessures à Caufield et Mike Hoffman pourraient fausser les données.
Pas prêt à régresser
Gallagher amorcera dans quelques semaines, la première saison d’un contrat prévu pour six. Son salaire de 6,5 millions $ en fait l’attaquant le mieux payé du Canadien et le deuxième plus haut salarié sur la liste de paie de Marc Bergevin (après les 10,5 M$ de Carey Price).
Malgré cette réalité et le fait qu’il célébrera son 30e anniversaire de naissance en mai, Gallagher réfute l’idée qu’il est sur le point d’amorcer une nouvelle phase de sa carrière.
«J’arrive avec les mêmes attentes qu’à l’habitude. Je veux continuer de grandir et de m’améliorer. En aucun cas, ça ne s’en va dans la direction inverse, a-t-il soutenu. On m’a placé dans différents rôles au cours des années, je m’en suis servi pour acquérir de l’expérience. C’est encore la même chose aujourd’hui. Je veux continuer de faire mon travail, peu importe l’identité de mes compagnons de trio.»
À ce niveau Ducharme ne ressent aucune inquiétude.
«L’an dernier, à un certain moment, je l’ai utilisé avec Toffoli et Jesperi Kotkaniemi. Et il a joué de la même façon. Avec lui, tu sais ce que tu obtiendras chaque soir. Tu sais qu’il sera sur la rondelle pour tenter de la récupérer ou qu’il sera devant le filet. Et il marque toujours de la même façon. Je ne crois pas qu’il soit celui qui bénéficie du travail des autres. Je crois plutôt qu’il est celui qui en fait profiter les autres.»