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L'article provient de TVA Sports
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Kotkaniemi: un contrat «démesuré», selon Bergevin

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2021-09-06T16:54:31Z
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Marc Bergevin ne s’est pas trop posé de question lorsqu’il a lu le montant inscrit sur l’offre hostile déposée à Jesperi Kotkaniemi par les Hurricanes de la Caroline. Une offre que le directeur général du Canadien a qualifiée de démesurée.

«La structure de l’offre [6,1 millions $ pour un an] aurait pu affecter notre avenir. Nous avons un plafond salarial à respecter, nous avons de jeunes joueurs qui poussent et que nous voulons garder», a-t-il déclaré lundi, au cours de son point de presse d’une vingtaine de minutes visant à commenter le mouvement des derniers jours.

«Dans le monde du hockey, personne ne va dire qu’un jeune comme lui, rendu où il est dans sa carrière, mérite ce montant. Sur le coup, j’ai dit: “Wow!”. Après, j’ai regardé les options, j’ai parlé à mon personnel, aux entraîneurs, à John Sedgewick. Ce n’était pas simplement un oui ou un non. Il y avait plusieurs facettes à évaluer», a expliqué Bergevin.

Sans compter que cette entente aurait fait de Kotkaniemi l’attaquant le mieux payé du Tricolore, derrière Brendan Gallagher. On peut se demander s’il aurait pu répondre aux attentes créées par cette rémunération.

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«Un contrat de 6,1 millions $, ça vient avec beaucoup de pression pour un jeune. Comment aurait-il pu être en mesure de la gérer dans un marché comme Montréal?», s’est demandé Bergevin.

Garder la tête froide

Vengeance de Tom Dundon? Coup bas des Hurricanes? On peut penser que oui. Néanmoins, Bergevin s’est assuré de garder la tête froide tout au long des sept jours dont il bénéficiait, selon les règles de la convention collective, pour égaler l’offre ou laisser partir le jeune Finlandais.

«Je devais mettre les émotions de côté. Je devais être responsable et prendre la meilleure décision pour l’organisation.»

Dans ce cas-ci, le choix le plus logique était de se servir d’une partie de la compensation des Hurricanes pour faire l’acquisition de Christian Dvorak, un joueur de centre de 25 ans, sur qui Bergevin avait l’oeil depuis un bout de temps.

«On avait des points d’interrogation avec KK. Aujourd’hui, avec Dvorak, on a un joueur plus établi dans la Ligue nationale [LNH].»

Problème de développement?

Pour l’instant, il semble que le Canadien améliore sa position au centre à une fraction du prix. Reste à voir, à moyen terme, de quelle façon se développera Kotkaniemi qui, faut-il le rappeler, n’est seulement âgé que de 21 ans.

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Parlant de développement, le choix de premier tour du Canadien en 2018 a décoché une flèche envers la direction du Tricolore, dimanche, en soutenant que l’organisation aurait pu être plus efficace dans son travail à son égard.

«Ça aurait pu être mieux», a-t-il laissé tomber.

Une remarque à laquelle Bergevin a répliqué en soulignant qu’un jeune espoir doit également y mettre du sien.

«C’est son avis. En tant qu’organisation, on donne les mêmes outils à chacun d’eux pour qu’ils puissent atteindre leur potentiel. Il y en a pour qui ça prend plus de temps. Mais, le joueur a aussi sa part de responsabilité. La meilleure manière d’y arriver, c’est d’évaluer son propre jeu de la bonne façon. Parfois, la perspective d’un joueur est différente, car il ne s’évalue pas de la bonne façon», a-t-il expliqué, soulignant que son plan était d’offrir un contrat de transition à Kotkaniemi.

Bergevin reconnaît son erreur

Cela dit, Bergevin a reconnu qu’il avait peut-être fait graduer Kotkaniemi trop rapidement dans la LNH en lui offrant un poste régulier avec le Canadien, à 18 ans, au terme de son premier camp d'entraînement.

«Il avait connu un très bon camp et une bonne première moitié de saison. C’est au cours de la deuxième portion qu’il a commencé à connaître des difficultés. Je me disais que c’était peut-être en raison de son âge, du calendrier de 82 matchs. Quand je regarde derrière, je me dis que la meilleure décision aurait peut-être été de le renvoyer en Finlande une autre saison.»

D’ailleurs, Bergevin, qui est en place depuis mai 2012, affirme qu’il en a tiré une leçon.

«Je ne suis pas parfait. Parfois, on ne prend pas les bonnes décisions, mais chacune d’elles est prise pour les bonnes raisons. À l’avenir, je vais peut-être faire plus attention, a-t-il admis. Par contre, il y a quand même des choses que j’ai vues au cours des deux dernières saisons qui n’auraient pas changé, même s’il était retourné en Finlande.»

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