CH: «Je pense que les partisans vont apprécier»
Jonathan Bernier
La dernière fois que plus de 20 000 personnes ont franchi les portes du Centre Bell, Marc-André Fleury s’était chargé du spectacle en blanchissant le Canadien pour savourer la 500e victoire de sa carrière.
C’était le 9 décembre. Trois mois plus tard, après le retour des restrictions et la levée de celles-ci, le Tricolore retrouvera un domicile bondé d’amateurs. Pour l’occasion, on aura droit à la première visite de l’histoire du Kraken de Seattle.
- À lire aussi: Les Stars récompensent Joe Pavelski
- À lire aussi: CF Montréal : W. Nancy lance un appel au calme
«C’est excitant de retrouver nos partisans. On devrait avoir beaucoup de plaisir, a indiqué Josh Anderson. Je suis persuadé qu’ils vont apprécier la façon dont nous jouons.»
L’attaquant marque un point. Ses coéquipiers et lui jouent du hockey beaucoup plus inspiré depuis quelques semaines. À ce propos, ils peuvent se considérer chanceux que le Centre Bell ait été fermé aux partisans au cours des trois derniers mois, car les salves de huées auraient sans doute été nombreuses.
Voyez le point de presse de Martin St-Louis dans la vidéo ci-dessus.
On aurait peut-être même vu plusieurs chandails être lancés sur la glace, comme ce fut le cas, le 2 décembre, lors de la visite de l’Avalanche. En janvier, les Montréalais se sont inclinés sept fois de suite à domicile. Une séquence au cours de laquelle, ils ont accordé au moins cinq buts à six occasions.
Au lieu de retrouver cette équipe moribonde, les partisans du Canadien pourront encourager une formation qui a remporté sept de ses neuf derniers matchs, incluant une récolte plus que respectable de six points sur une possibilité de 10 lors de plus récent voyage.
Une attaque dynamisée
Les succès de ce dernier périple sont attribuables à plusieurs facteurs, dont un jeu défensif plus solide, une meilleure tenue des gardiens et une attaque massive un peu plus efficace.
Au cours des quatre derniers matchs, l’attaque massive du Tricolore a maintenu un pourcentage d’efficacité de 20% (4 buts en 20 occasions). Une amélioration appréciable considérant que la moyenne de l’équipe, jusque-là, se situait à 15,7%.
«Je pense qu’on a obtenu notre part d’occasions de marquer pas mal toute l’année, même si statistiquement, ça n’a pas paru. Il nous est arrivé à plusieurs reprises de frapper un poteau ou d’être victimes d’un gros arrêt du gardien. Il s’agit que l’une de ces rondelles entre pour finir certains matchs à 25% d’efficacité. Alors, on n’aurait pas dit que c’était un problème», a souligné Chris Wideman, le défenseur le plus utilisé chez le Canadien avec l’avantage d’un homme.
Ce dernier a tout de même reconnu qu’Alex Burrows avait apporté quelques modifications au cours des dernières semaines, ce qui fait en sorte que la rondelle bouge un peu peu plus rapidement en zone ennemie. Une affirmation que Martin StLouis a corroborée.
«On commence à avoir une identité. Ça ne veut pas dire qu’on va marquer à tous les matchs, mais on a de meilleures chances. Ce n’est pas comme si on réinventait la roue, mais on lance des idées. Alex (Burrows) fait du bon travail avec le groupe. Pour ma part, j’essaie d’apporter certains petits détails», a soutenu l’entraîneur-chef du Canadien.
L’effet Lehkonen
Artturi Lehkonen en est un autre qui « fait du bon travail. » Le Finlandais est rentré du périple de cinq rencontres avec un dossier de six buts et deux passes. Au cours de cette séquence, il n’y a qu’Auston Matthews et Jason Robertson, avec sept buts, qui ont fait mieux que lui.
«J’adore jouer avec lui, a mentionné Jake Evans. C’est un gars qui a travaillé dur toute l’année. Il a toujours la pédale au plancher et il ne s’en fait jamais trop avec ce qui lui arrive. C’est un joueur qu’on peut tous prendre en exemple.»
Avec l’efficacité en défense de Lehkonen, (il est le seul régulier de l’équipe à afficher un dossier positif) et cette soudaine capacité à trouver le fond du filet, Kent Hughes risque de recevoir quelques offres au cours des prochains jours.
«Il fait beaucoup de choses qu’on ne voit pas sur la feuille de pointage, mais qu’un entraîneur remarque. C’est un pro qui joue de la bonne manière, a louangé St-Louis. Et il est capable de connaître des séquences productives. Dès mon arrivée, je voyais qu’il avait des occasions de marquer. La différence, c’est que ça commence à rentrer.»
En espérant que la séquence se poursuive face au Kraken.