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L'article provient de TVA Sports
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Ducharme ne tient rien pour acquis

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2021-06-05T15:55:33Z
2021-06-06T00:27:40Z
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Dominique Ducharme dit souvent qu’on apprend des expériences du passé. À une époque pas si lointaine, le Canadien a effacé un retard de 1-3 pour éliminer les Maple Leafs en sept matchs.

En partant de ce principe, le CH doit rester prudent. Oui, le Tricolore a gagné les deux premiers matchs contre les Jets pour prendre le contrôle de cette série 2 à 0. Oui, c’était deux victoires sur la glace du Bell MTS Place.

Oui, Mark Scheifele purgera encore trois matchs à sa suspension pour sa charge contre Jake Evans. Oui, Paul Stastny restera un point d’interrogation pour le troisième match de cette série. Oui, Dylan DeMelo s’absentera pour encore quelques jours. Les Jets ont de gros trous au centre sans Scheifele et possiblement sans Stastny. Ils ont aussi une brèche importante à la ligne bleue sans DeMelo, mais ils n’ont pas encore agité le drapeau blanc.

Au lendemain de ce gain de 1 à 0 dans le deuxième match contre les Jets, Ducharme restait bien conscient de cette réalité.

«Oui, c’est certain qu’on a un bon exemple avec nous. On est passés à travers une situation semblable au premier tour, a rappelé l’entraîneur-chef sur une base intérimaire. On a appris de notre côté. On sait que c’est faisable de revenir dans une série. On ne tient rien pour acquis. On se prépare pour dimanche. Ça peut être un cliché. On est contents de ce qu’on fait, mais on veut être encore meilleurs.»

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Zéro en trois

Il y a toujours moyen de faire parler des chiffres. Mais ça sert parfois d’avertissement. Les trois dernières fois que le CH a remporté les deux premiers matchs d’une série sur la route, les trois fois l’équipe adverse l’a emporté.

La dernière fois, c’était au premier tour en 2011. Le Tricolore avait signé d’entrée de jeu deux victoires contre les Bruins à Boston pour finalement s’incliner en prolongation lors du septième match au TD Garden. Claude Julien et les Bruins ont soulevé la Coupe Stanley quelques semaines plus tard.

Les deux autres fois, c’était en 2006 contre un jeune Eric Staal et les Hurricanes de la Caroline, et en 1996, contre les Rangers de New York. En 2006, les «Canes» avaient aussi défilé avec le gros trophée.

En 1996, 2006 et 2011, le Canadien rentrait donc à la maison avec une avance de 2 à 0 dans une série. Il y avait de grandes attentes et on imaginait probablement déjà l’équipe accéder au tour suivant. Mais les trois fois, ça s’est terminé avec une élimination.

L’édition actuelle de 2021 du Tricolore n’a rien de comparable aux équipes de 2011, 2006 ou 1996. Vouloir comparer les différentes formations reviendrait à comparer des pommes à des oranges.

De l’équipe de 2011, il y a seulement un joueur encore actif. Et c’est celui qui porte un masque et des jambières. Le joueur le plus important de l’équipe, Carey Price.

En visioconférence, Ducharme a rappelé toute l’importance de Price quand un collègue lui a demandé de le comparer à Zachary Fucale, qui était son gardien à ses années avec les Mooseheads de Halifax.

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«Pour ce qui est de Carey, c’est l’un des meilleurs gardiens au monde. Il l’a montré au cours des dernières années. Il est notre meilleur joueur. Quand ton meilleur joueur est à son sommet, que ce soit un attaquant, un défenseur ou un gardien, ça procure tellement de confiance. Il est très calme aussi, ça aide l’équipe. Mais c’est difficile de comparer avec Zach à Halifax. Il faisait un bon travail, mais c’était un jeune gardien de 17 ans quand on a gagné la Coupe Memorial. C’est probablement impossible d’égaler le niveau de confiance que Carey procure à l’équipe.»

Un marathon

Sur le plan de l’énergie, le CH jouera 11 matchs en seulement 19 jours, en incluant le troisième match de dimanche et le quatrième match de lundi. C’est beaucoup, beaucoup de hockey.

En fin de saison, le Tricolore avait mal géré un calendrier surchargé. Mais depuis le début des séries, la bande à Ducharme trouve des façons de gagner malgré la fatigue.

«On a appris de nos moments en fin de saison, a répliqué Ducharme. La deuxième chose, c’est le temps de préparation qu’on a eu avant la série contre les Leafs. C’était bon pour nous sur la glace, mais aussi mentalement et physiquement. Aujourd’hui, en séries, on n’a pratiquement plus pratiqué. Mais le niveau d’énergie reste bon. La mentalité dans les séries demeure différente. En saison, les enjeux ne sont pas les mêmes. Mentalement, c’est une autre histoire pendant les séries.»

Sans grande surprise, le CH devrait miser sur Carey Price pour la série de deux matchs en deux soirs contre les Jets. Et Ducharme a l’intention d’utiliser la même formation qu’au dernier match.

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