Carey Price aura besoin «d'une sorte de miracle»
Jonathan Bernier
La carrière d’un athlète professionnel lui procure des moments de grande fébrilité, mais il ne doit pas oublier qu’il y a une vie après celle-ci.
Voilà l’essentiel du message qu’a transmis Carey Price dans une rare apparition médiatique, tenue lundi midi.
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«Actuellement, je n’ai pas de plan de retraite. Pour le moment, ce qui m’importe, c’est de ne plus ressentir de douleur dans ma vie de tous les jours», a indiqué l’athlète de 35 ans.
«Une fois que ce sera fait, je pourrai commencer à penser à m’entraîner de nouveau comme un athlète professionnel», a-t-il ajouté
À plusieurs reprises au cours du point de presse, le gardien le plus victorieux de l’histoire du Canadien (361 victoires) a mentionné la nécessité d’avoir la santé nécessaire pour pouvoir jouer avec ses trois enfants ou se promener avec l’un d’eux dans ses bras.
Pour y parvenir, Price devrait subir une autre intervention chirurgicale, beaucoup plus intrusive selon ses propres explications. Une opération qui consisterait à prélever un bouchon osseux et cartilagineux dans une autre zone de son genou, puis de l’insérer dans la portion endommagée.
«Le taux de succès est de moins de 50%, a indiqué Price, qui a rencontré trois médecins jusqu’ici. J’ai parlé à des gens qui ont subi ce type d’opération. Ça leur a pris plus d’un an pour s’en remettre.»
En quête d’un miracle
Et, il ne s’agit pas d’êtres humains dont les genoux sont soumis aux mêmes stress que celui d’un gardien de but.
D’ailleurs, quand un collègue lui a demandé si la collision avec Chris Kreider lors de la finale de l’Association de l’Est avait été la source de ce problème récurrent, Price a choisi de remonter beaucoup plus loin.
«Ça a probablement commencé à l’âge de huit ans (celui où il a commencé à garder les buts), a-t-il lancé, sourire en coin. C’est une position très exigeante. J’ai subi des blessures aux chevilles, aux hanches, au dos. C’est une accumulation de toutes ces années.»
Il faudra donc un «miracle», pour utiliser ses propres termes, pour que Price parvienne à enfiler de nouveau ses grosses jambières dans un match de la LNH.
«J’ai toujours été optimiste. Je n’abandonne pas. D’ailleurs, je caresse toujours le rêve de gagner une coupe Stanley, peu importe la position dans laquelle je serai», a-t-il mentionné, laissant entrevoir un possible intérêt pour le coaching.
«Ça a passé vite»
Si ça devait être la fin des émissions, Price aura gardé son dernier match, le 29 avril dernier, dans une convaincante victoire de 10 à 2 du Canadien contre les Panthers. Ce soir-là, il avait pris la peine de saluer ses enfants assis dans les gradins, même si le jeu se déroulait près de son filet.
Il s’agissait de l’un des cinq seuls matchs qu’il a disputés la saison dernière, après avoir aidé le Tricolore à atteindre la finale de la coupe Stanley près d’une dizaine de mois plus tôt.
«Partir de la finale de la coupe Stanley pour être assis, ici, aujourd’hui, c’est frustrant, a-t-il admis. Ce n’est pas la situation que j’avais imaginée. J’ai vécu des montagnes russes d’émotions. Par chance, j’ai eu le soutien de ma conjointe et de mes enfants.»
Des montagnes russes, il en aura également vu plusieurs au cours de sa carrière de 15 saisons avec le Tricolore.
«Je ne peux pas croire à quel point ça a passé vite. J’envie les jeunes joueurs, ceux qui arrivent, car la LNH n’a jamais été aussi bonne que maintenant.»
Non, Price n’a pas voulu confirmer que l’heure de la retraite avait sonné. Toutefois, il semblait serein face à cette possibilité.