Le calvaire continue
Jonathan Bernier
Le Canadien n’avait pas joué depuis le 30 janvier. On croyait qu’il reviendrait de cette pause de huit jours grandement ravigoté. C’était mal connaître le niveau d’engagement de cette équipe.
Encore une fois, la troupe de Dominique Ducharme a été déclassée. Cette fois, par les pauvres Devils, qui venaient de subir sept revers de suite.
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Si Ben Chiarot a tenté de jeter une partie du blâme sur la rouille accumulée pendant cette période d’inactivité, Josh Anderson n’est pas passé par quatre chemins pour faire connaître son mécontentement.
«Ça prend un engagement plus soutenu. Ce soir [hier], il n’y avait qu’un trio qui fonctionnait, c’est celui de Ryan Poehling. C’est celui qui a obtenu le plus de temps de jeu et c’est parce qu’il le méritait. Il faut qu’on se mette à travailler», a-t-il martelé tout en soulignant qu’il était gêné par la tournure qu’a prise cette saison.
On comprend l’Ontarien d’avoir honte. Il avait beau n’y avoir que 500 spectateurs dans l’amphithéâtre, exclusivement ceux des loges, il a tout de même été possible d’entendre des huées au son de la sirène annonçant, enfin, la fin du match.
«On doit se sortir de ce trou. Il n’y a rien de plaisant à perdre. Et présentement, il n’y a pas de plaisir à venir à l’aréna», a poursuivi l’attaquant du Canadien.
Encore difficile pour le 26
Encore une fois, comme c’est le cas depuis un bail, les joueurs du Tricolore ont paru complètement dépassés par les événements en territoire défensif.
Jeff Petry n’a pas aidé sa cause en courant partout dans l’enclave, laissant le joueur qu’il couvrait fin seul à plusieurs occasions.
Cela dit, Ducharme n’a voulu pointer personne du doigt. À l’écouter parler, on avait l’impression que les Devils avaient profité de chacune des occasions offertes par les erreurs du Canadien.
«Les erreurs qu’on a faites, ils nous les ont fait payer cash. Il faut quasiment être parfaits. Les choses qu’on contrôle, il faut les faire encore mieux.»
Laissé à l’abandon
C’est à se demander si ce «il faut quasiment être parfait» n’était pas une pointe dirigée vers Cayden Primeau. Encore une fois, le pauvre diable a paru chancelant sur quelques-uns des buts de l’adversaire.
On ne peut le blâmer. À 22 ans, il n’est pas prêt pour la LNH et de la façon dont les choses se déroulent, ce n’est rien pour raviver sa confiance.
«Ce n’est pas facile de jouer derrière nous, a convenu Ben Chiarot. Cependant, les jeunes ont une chance de prouver qu’ils sont capables de se sortir de situations corsées. Pour jouer dans la LNH, il faut parfois que tu traverses des épreuves. C’est la réalité dans laquelle on se trouve présentement.»
Peut-être, sauf qu’il y a des limites à abandonner.
Point de presse de Ben Chiarot:
Point de presse de Josh Anderson:
Point de presse de Nick Suzuki: