«C'était pas mal le fun!» - Martin St-Louis
Jean-François Chaumont
Dans l’univers du Canadien, une année ressemble parfois à une décennie. Il y a un an, Marc Bergevin et Geoff Molson participaient à la traditionnelle photo d’équipe dans un contexte de grande tension.
Le 19 octobre 2021, le titre de l’article du collègue Marc De Foy s’intitulait : «c’est en train de tourner au cirque».
Même Matheson n'a pas pu résister
— Canadiens Montréal (@CanadiensMTL) October 21, 2022
🫱Everyone wants a piece of Cole🫲#GoHabsGo pic.twitter.com/Gq7EozhQuj
Ci-dessus, voyez le point de presse intégral de Martin St-Louis.
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Il faut reculer un peu dans le temps. Le CH connaît un début de saison difficile avec aucune victoire à ses trois premiers matchs. Il n’y a pas juste sur la glace qu’il y a du mécontentement : au septième étage également.
Bergevin, malgré une présence en finale de la Coupe Stanley, n’a pas paraphé de prolongation de contrat avec l’équipe. Et Molson, le propriétaire, ne parle pratiquement pas publiquement.
Dans son article de l’an dernier, De Foy écrivait que Bergevin était là pour la photo, mais de corps seulement. Le DG n’avait pas interagi avec son propriétaire et ses joueurs.
On connaît la suite. Il y a eu un énorme coup de balai au sein des hommes de hockey du Tricolore l’an dernier. Scott Mellanby, Bergevin, Trevor Timmins et Dominique Ducharme ont tous fini par perdre leur emploi. Le CH a connu la pire saison de son histoire en terminant au 32e et dernier rang au classement général avec 55 points (et une fiche de 22-49-11).
Un contexte différent
On revient maintenant dans le présent. Au lendemain de cette victoire de 6 à 2 contre les Coyotes de l’Arizona, le CH a organisé sa première de deux photos annuelles de l’équipe, vendredi.
Et il n’y avait aucune tension dans l’air. Juraj Slafkovsky et Kaiden Guhle montraient leurs belles dents, David Savard et Josh Anderson s’amusaient à taquiner leur voisin un peu plus petit en Cole Caufield et Nick Suzuki occupait le centre du portait dans son rôle de capitaine.
Kent Hughes, en mission de recrutement, n’y était pas. Mais on trouvera une place pour le directeur général sur la photo par la magie de la technologie. Il n’y avait aucun scandale de relié à son absence. France Margaret Bélanger, la présidente sports et divertissement, a également écrit une page d’histoire en devenant la première femme à obtenir une place pour la photo officielle de l’équipe en tant que membre du comité exécutif hockey.
Bon départ
Après cinq rencontres, le Tricolore a un dossier de trois victoires et deux revers. Martin St-Louis a trouvé la bonne recette pour allumer ses joueurs après un camp où l’équipe n’avait signé aucune victoire en huit rencontres (0-6-2).
«Hum, je ne sais pas si je pouvais m’attendre à un tel début, a dit St-Louis. Mais je ne dirais pas que je suis surpris. On était zéro en huit au camp, mais j’aimais notre façon de jouer. Pour moi, c’était rassurant. On jouait très rarement un match avec une meilleure formation que l’autre équipe lors du camp. Il y avait plusieurs jeunes au sein de notre formation et on cherchait à implanter de nouvelles choses. On ne se concentrait pas juste sur les résultats. J’aimais le progrès de l’équipe, pas juste individuellement, mais collectivement aussi.»
S’il est heureux du début de saison de sa jeune équipe, St-Louis a aussi rappelé que l’adrénaline finira par retomber et qu’on reviendra sous peu à une forme de normalité dans un long calendrier de 82 matchs.
Questionnée à savoir s’il pouvait maintenir cette intensité sur une longue période, l’ancienne gloire du Lightning de Tampa Bay a fait une référence cinématographique.
«Des fois, l’entraîneur n’est pas responsable de motiver les gars au jour le jour, a-t-il rappelé. Il n’entrera pas avant chaque match avec un discours de "Rocky 4". Ça ne se passe pas comme ça. Oui, l’entraîneur doit parfois inspirer ses joueurs. Mais on doit aussi prendre des décisions en groupe. Il y a parfois des événements pendant un match qui vont souder les joueurs. On parle de choses qui arrivent organiquement. Si tu cherches à inspirer tes joueurs avant tous les matchs, tu finis par perdre de ton impact.»