L’intervention de l’armée est une solution de «dernier recours», dit Trudeau
Raphaël Pirro | Agence QMI
Les manifestants qui brisent la loi et font mal à l’économie feront face à une intervention policière «de plus en plus robuste», mais l’intervention de l’armée reste une option de «dernier, dernier, dernier, dernier, dernier recours», a déclaré Justin Trudeau vendredi.
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«On ne veut jamais déployer l’armée contre des civils canadiens. C’est quelque chose à éviter à tout prix», a lancé le premier ministre lors d’un point de presse devant les journalistes vendredi après-midi.
«Il y a tellement d’autres étapes qu’on peut et qu’on est en train d’utiliser, qu’on n’est pas rendus là», a-t-il dit, réitérant que l’envoi de l’armée n’était pas sérieusement considéré à ce stade-ci.
Cela dit, «toutes les options sont sur la table» pour mettre fin aux barricades qui ont lieu à Windsor, à Coutts, à Emerson et, bien sûr, à Ottawa.
Écoutez l’essentiel du point de presse et le commentaire de l’analyste politique Elsie Lefebvre:
S’adressant aux manifestants, Justin Trudeau a averti qu’ils contrevenaient à la loi et qu’ils s’exposaient à des conséquences bien plus importantes que celles qui viennent avec le refus de se faire vacciner.
«Vous ne voulez pas perdre votre permis, finir avec un casier judiciaire qui pourrait avoir un impact sur votre job, et même perdre la possibilité de voyager à l’étranger, incluant aux États-Unis», a-t-il dit. «La frontière ne peut et ne restera pas fermée.»
M. Trudeau n’a pas fourni de plus amples détails sur ces «prochaines étapes» ou de date précise pour une potentielle intervention plus musclée, car le gouvernement est préoccupé par le risque de violence.
Ingérence américaine
M. Trudeau s’est entretenu plus tôt en journée vendredi avec le président américain Joe Biden au sujet de l’intervention dans les manifestations au Canada par des civils situés aux États-Unis.
Les deux homologues ont discuté «des appels inondant les services d’urgence de la police d’Ottawa, la présence de citoyens américains dans les blocages et l’impact de l’argent étranger pour financer ces activités illégales.»
La gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer a appelé le Canada, jeudi, à mettre un terme au blocage du pont Ambassador reliant Windsor à Détroit, par où se fait le quart des échanges commerciaux entre les deux pays.