Joshua Roy n’a pas l’intention de changer

Jean-François Chaumont
Joshua Roy n’a pas l’intention de changer. Et il en a rapidement fait la démonstration. Mercredi matin, il a paraphé son premier contrat avec le Canadien, obtenant une entente typique d’une recrue de trois saisons.
Mercredi soir au Palais des sports de Sherbrooke, Roy a marqué un but et récolté une aide dans un gain de 4 à 1 du Phoenix contre les Voltigeurs de Drummondville. Il a hérité du titre de première étoile de la rencontre.
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«C’était super important de connaître un gros match, a dit Roy lors d’une visioconférence, jeudi matin. Je dois continuer à travailler fort. Je ne voulais pas que le monde pense que j’allais me pogner le beigne!» À voir dans la vidéo ci-dessus.
À sa troisième saison complète dans la LHJMQ, l’ailier gauche de 18 ans a élevé son jeu à un autre niveau. Il se retrouve à égalité au sommet des pointeurs du circuit Courteau avec 94 points (37 buts, 57 aides) en seulement 51 matchs. Il roule donc à un rythme endiablé de près de deux points par match (1,84).
Rare pour un cinquième tour
Le brio de Roy dans l’uniforme du Phoenix n’est pas tombé inaperçu. Malgré un changement de direction chez le CH, Jeff Gorton et Kent Hughes ont choisi de lui consentir un premier contrat professionnel moins d’un an après sa sélection.
Modeste choix de cinquième tour (150e au total) au repêchage de 2021, Roy a déjà écrit son nom au bas d’un premier contrat de la LNH. De la cuvée de 2021, seulement 39 des 224 joueurs repêchés ont un pacte en poche.
Des 39, il y a 17 choix de premier tour et 14 choix de deuxième tour.
«C’est vrai que les équipes vont plus regarder à signer rapidement les gars de premier ou de deuxième tour, a rappelé Roy. Je suis content que le CH me fait confiance. Le Canadien avait une autre année pour me donner un contrat. C’est flatteur de voir qu’ils l’ont fait immédiatement.»
«Pour vrai, c’est incroyable comme sentiment. J’étais tellement heureux quand j’ai appris la nouvelle de mon agent. J’ai téléphoné à mes parents. J’ai travaillé fort pour y arriver.»
Un changement important
Roy a probablement choisi le bon mot en disant qu’il a travaillé fort pour atteindre son objectif d’attirer rapidement l’attention des dirigeants du CH. Il a bûché sur la glace, comme en gymnase. Au camp du Tricolore, il avait confié qu’il avait perdu près de 20 livres.
Premier choix au total du repêchage de la LHJMQ par les Sea Dogs de Saint John en 2019, le joueur originaire de Saint-Georges-de-Beauce a profité d’un second souffle à son arrivée avec le Phoenix l’an dernier.
«Josh a commencé le jour un chez nous avec un historique, a dit Stéphane Julien, l’entraîneur-chef du Phoenix. Il voulait changer d’air. Dès son arrivée, Josh a reçu un plan. Il a réalisé ce qu’il pouvait accomplir. Il savait qu’il avait du talent et un potentiel, mais il a travaillé très fort. Il n’est pas le premier joueur qui demande à un coach ce qu’il doit faire pour s’améliorer.»
«Au camp cette année, il était dans une forme olympique. Il a aussi connu un bon camp à Montréal. Sa performance l’a motivé encore plus. Il a réalisé qu’il avait un potentiel encore plus grand. Il a gagné la confiance du CH. L’équipe pouvait attendre. Mais ils ont vu la progression. Ils ont cherché à le récompenser. Et c’est tant mieux pour lui.»
L’équipe en premier
Le Phoenix trône au premier rang de l’Association de l’Ouest. D’ici la fin de l’année, Roy pourrait se placer des objectifs personnels et collectifs. Sur le plan personnel, il y a le premier rang des pointeurs. Sur le plan collectif, la conquête de la coupe du Président.
Il est plus intéressé par l’objectif d’équipe.
«Ce n’est vraiment pas quelque chose à laquelle je porte attention, a déclaré Roy en parlant du classement des pointeurs. Pour moi, c’est un détail. Que je finisse premier, deuxième ou troisième, ça ne me dérange pas. [...] Je veux qu’on gagne la coupe en équipe, c’est ça mon but ultime.»
Questionné par un collègue de Sherbrooke qui lui a demandé le numéro qu’il aimerait endosser le jour où il fera le saut dans la LNH, Roy a trahi son jeune âge.
«Je ne pourrai pas avoir le 10 [Guy Lafleur] comme ici, a-t-il répliqué. Je pourrais penser au 19.»
Il n’aura pas plus le 19 qui reste dans les hauteurs du plafond du Centre Bell pour rendre hommage à la grande carrière du défenseur, Larry Robinson.