En colère contre les camions

Elsie Lefebvre
Je n’en peux plus de lire ces nouvelles qui font mal. Encore cette semaine, un grave accident impliquant un camion semi-remorque et sept véhicules a fait deux morts : une femme de 42 ans et un garçon de 11 ans, et 10 blessés. Le poids lourd n’aurait pas réussi à s’arrêter devant un ralentissement de la circulation.
Jeudi, une piétonne de 65 ans est décédée sous un poids lourd dans le centre-ville de Saint-Hyacinthe. Je pourrais poursuivre l’énumération des cas longtemps.
C’est tellement triste surtout que c’est évitable.
Ça suffit. Il faut se pencher sur ce fléau.
Des véhicules lourds qui tuent
Selon les données de la SAAQ, chaque année, en moyenne, de 2016 à 2020, les véhicules lourds étaient impliqués dans des accidents causant 79 décès, 188 personnes blessées gravement et 2943 légèrement. C’est énorme.
Vingt-cinq pour cent des décès sur nos routes sont liés aux poids lourds, c’est trop!
Selon la SAAQ, 76 mètres, c’est la distance totale qu’aura franchie un véhicule avant de s’arrêter si le conducteur roulait à 100 km/h sur une chaussée sèche. Zéro, c’est la probabilité pour un piéton de survivre à un impact s’il a été frappé par un véhicule à 80 km/h. Trente à 50 % : le rôle de la vitesse dans les collisions mortelles. Ce sont des statistiques générales, imaginez pour un poids lourd.
En cas de collision, l’impact de ces camions est d’une brutalité exponentielle, est-ce normal qu’ils roulent à la même vitesse que les autres véhicules sur les autoroutes? Je dis non.
Suis-je la seule à sentir leur agressivité sur les autoroutes?
Interdire les gros camions en ville
Les énormes camions en ville, ça devrait être non, sauf exception pour certains travaux de construction par exemple.
Il est plus que temps que le ministère des Transports réfléchisse à un nouveau cadre pour ces camions lourds. Oui, ils sont essentiels à la chaîne de distribution et ont des délais à respecter. Cela dit, la sécurité sur nos routes ne devrait pas écoper.