Emmanuel Auger réalise un rêve en travaillant sur un projet avec sa fille Daphnée
Marie-Hélène Goulet
Emmanuel Auger et Daphnée, sa fille de 23 ans, ont une incroyable complicité. Ils réalisent un rêve en mettant cette belle chimie au service du tournage de Tel père, telle fille, une production privée dédiée à des retraités. Pendant que Daphnée acquiert du métier devant les caméras, papa est ravi de lui faire profiter de son expérience.
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Emmanuel et Daphnée, vous tournez ces jours-ci l'émission Tel père, telle fille pour les résidences Chartwell d’EMD-Batimo. Comment ce concept est-il né?
EMMANUEL: L’homme d’affaires Francis Charron est à la tête d’EMD-Batimo, une compagnie qui possède plusieurs maisons pour retraités. Il s’est inquiété du taux d’anxiété chez ses résidents qui regardaient les chaînes d’information continue et qui se faisaient énormément de souci à cause de la pandémie. Il a décidé de contribuer à leur bien-être en déve- loppant des productions télévisuelles privées expressément conçues pour eux. C’est là qu’il m’a téléphoné.
Pourquoi a-t-il pensé à vous en particulier?
E.: Francis est un ami et un grand partenaire de l’Autisme-show que j’organise depuis 2003. Quand la pandémie a frappé le milieu culturel, il a été interpellé par ce que d’autres artistes et moi vivions. En un claquement de doigts, je suis passé de plein de projets à aucun. On fait vite le tour de la PCU avec trois enfants à faire vivre. Francis a été sensible à ça.
Quand Daphnée a-t-elle embarqué dans le projet?
E.: Francis avait déjà en tête de m’offrir l’émission Vélo 67, que j’ai acceptée d’emblée. Au guidon d’un authentique vélo transporteur de l’Expo 67, j’offre une balade à un couple de résidents et j’explore avec eux leurs souvenirs. C’est moi qui lui ai proposé d’unir mes forces à celles de Daphné pour animer Tel père, telle fille, une production durant laquelle nous interviewons ensemble mes amis du milieu artistique.
Pourquoi le moment était-il bien choisi pour travailler en duo?
E.: Comme Daphnée a étudié à Promédia cet hiver, ça faisait un moment que je pensais à un concept pour nous deux. À cause de la pandémie, les stages qu’elle avait trouvés dans des émissions d’été ont été annulés. Ne voulant pas que sa promotion tombe entre deux chaises, j’ai vu là l’opportunité parfaite pour qu’elle prenne de l’expérience. La situation est idéale, parce qu’avec Tel père, telle fille, elle peut progresser sans avoir à satisfaire les attentes des grands réseaux.
Daphnée, comment vous êtes-vous sentie lorsqu’Emmanuel vous a parlé de son idée?
DAPHNÉE: Quand papa m’a dit qu’il proposerait Tel père, telle fille à Francis, je n’y croyais pas. On nous a tellement dit à l’école que nous commencerions derrière les caméras que je ne voulais pas me faire de faux espoirs. Puis, quand il m’a annoncé que ça fonctionnait, je n’en revenais pas. C’était la plus belle nouvelle qu’on m’avait annoncée de toute ma vie!
Pourquoi faites-vous une bonne équipe, tous les deux?
D.: Nous avons une chimie incroyable! Mon père, c’est mon meilleur ami! Pouvoir faire mes premiers pas à ses côtés, ça n’a pas de prix. Comme mentor, il sait me donner de bons conseils constructifs.
E.: Daphnée et moi, nous sommes aussi complémentaires. Elle va chercher des informations sur nos invités que je n’avais même pas trouvées. Elle fouille les réseaux sociaux, alors que je suis pas mal plus old school.
Daphnée, vous connaissez bien Emmanuel le papa, mais qu’avez-vous découvert sur Emmanuel l’animateur en travaillant à ses côtés?
D.: C’est fou comme il est dans son élément sur un plateau de tournage! Un jour, l’élève dépassera peut-être le maître, mais pas tout de suite! Papa a une aisance en entrevue, de la répartie et une capacité à improviser surprenante. Il l’a, l’affaire!
Et à la maison, comment est-il?
D.: C’est un cool daddy! Il m’a toujours dit: «Daphnée, je te donne de la corde, mais ne te pends pas avec.» Ce n’est jamais arrivé, parce que j’ai toujours été une fille relativement tranquille.
Est-ce vrai, Emmanuel, que Daphnée était tranquille?
E.: Humblement, j’ai toujours dit que j’avais une fille parfaite. Elle a été ma fille unique pendant 11 ans avant l’arrivée de Malik et Livia, qui sont pas mal plus rock’n’roll qu’elle! Daphnée était une fille studieuse qui a rapidement fait preuve d’autonomie. À 16 ans, elle habitait déjà en appartement avec son chum.
Qu’est-ce que l’arrivée de Daphnée a changé à votre vie il y a 23 ans?
E.: Tout! Avant l’arrivée de Daphnée, j’étais un être excessif. Je travaillais au bar Le Diable vert et je profitais de tous les excès de la vie de nuit. J’étais rock’n’roll dans tous les sens du terme. Il a fallu que je me prenne en main quand j’ai réalisé que quelqu’un dépendait de moi. Avant qu’elle arrive, j’étais égocentrique. Il va sans dire que j’étais rendu ailleurs à l’arrivée de Malik et Livia.
Avez-vous toujours su que Daphnée suivrait vos traces?
E.: Pas vraiment... Daphnée a toujours eu de l’aisance à communiquer et la fibre artistique, mais elle a longtemps pensé faire de longues études. Elle est très proche de sa grand-mère maternelle, qui est directrice d’école et qui l’avait un peu destinée à ça. Elle a pensé être vétérinaire, puis professeure, ce qui, à mon avis, demande de grands talents d’expression, alors je voyais cette idée d’un bon œil.
Qu’est-ce qui vous a fait changer d’idée, Daphnée?
D.: Mes années au cégep n’ont pas été faciles. J’ai changé tellement de fois de programme, je me sentais perdue. J’avais envie de suivre les traces de mon père, mais je ne voulais pas décevoir ma grand-mère. J’ai donc décidé de prendre six mois de pause pour réfléchir, et c’est là que j’ai su que la communication m’appelait.
Comment avez-vous réagi à sa décision, Emmanuel?
E.: Ce qui m’importe le plus, c’est qu’elle se bâtisse une carrière à elle. Elle est la conjointe de l’humoriste Olivier Martineau et travaille parfois ses textes avec lui. C’est parfait, mais je ne voulais pas qu’elle s’efface derrière lui. J’ai trop vu de blondes se dévouer corps et âme à leur chum, et se retrouver sans rien quand leur histoire s’est terminée.
D.: D’où le grand bonheur de travailler avec mon père et de faire mes choses à moi cet été.
E.: C’est un été de rêve qui nous attend. Je suis au paradis, avec elle!
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