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Émilie Bibeau se confie à Anick Dumontet à propos de son premier livre

Photo : Julien Faugere / TVA Pu
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Anick Dumontet

2020-04-26T10:00:00Z
2023-10-12T23:19:20.642Z
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Mon entrevue avec Émilie avait été planifiée depuis longtemps. Au temps où tout un chacun vaquait frénétiquement à ses occupations. Sans se soucier des gens, de leur proximité, du toucher. Dans nos multiples déplacements, on rêvait et organisait mentalement l’arrivée du printemps avec ses soupers, ses fêtes et ses événements de toutes sortes. Puis, après le 12 mars, tout a changé rapidement. Un scénario surréaliste se déroulait chez nous et ailleurs dans le monde, bouleversant nos projets. L’actrice devait lancer son premier livre, mais l’actualité a changé ses plans...

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Compte tenu des circonstances, ma rencontre avec Émilie au café Chez l’Éditeur, avec photographe et maquilleuse, a été annulée. Nous avons dû faire l’entrevue par téléphone, et il m’a fallu du temps avant de commencer à la retranscrire, puisqu’elle a été menée autrement que prévu. 

Tout cela est vraiment à l’image de ce que plusieurs milliers d’artistes vivent présentement, car ils doivent annuler des contrats, des lancements, des tournées. Et puis, j’ai réalisé que, outre ceux qu’on aime, rien au monde ne nous accompagne mieux en temps de grandes épreuves que l’art sous toutes ses formes. Et c’est justement ce que fait Émilie! 

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Émilie, on te connaît comme actrice et on te découvre maintenant en tant qu’auteure, puisque tu devais sortir ton premier livre en avril, Cœur vintage.
Tout cela a commencé parce que j’ai écrit des chroniques d’autofiction pour l’émission Plus on est de fous, plus on lit! à Radio-Canada. Par la suite, à la suggestion de plusieurs, est venue l’idée de construire un petit spectacle solo présenté au Théâtre La Licorne. Ça raconte l’histoire d’une jeune femme qui trouve beaucoup de réconfort dans les mots des autres, que ce soit des paroles d’auteurs qu’elle aime ou de gens précieux de son entourage. Ensuite est arrivé le projet d’en faire un livre. (silence) Mais bon, évidemment, le lancement est annulé...

Parle-moi de ton livre... Il ressemble à quoi?

C’est un carnet intime, avec des illustrations. Au début, je n’avais aucune idée de ce à quoi ça ressemblerait! C’est l’illustratrice Valérie Darveau qui a fait ce travail. Même si on ne se connaissait pas, elle a su traduire mon essence. Le résultat est tellement beau et doux... Je suis très fière de ce livre!

Dans ce livre, tu cites plusieurs auteurs, dont Simone de Beauvoir, Dany Laferrière ou encore Julian Barnes. Quels ont été les mots les plus réconfortants pour toi?

Oh! Mon Dieu... J’ai lu beaucoup de belles choses. Et ce qui est merveilleux dans la littérature, c’est que la révélation est propre à chacun. Je ne veux pas dire ce que je pense être réconfortant; c’est au lecteur de le découvrir. Si je dois vous nommer quelques auteurs, je dirais Hélène Dorion, Alexie Morin et aussi David Goudreault; des auteurs québécois qui ont tellement de talent!

Nous te verrons dans le film Le club Vinland. Que raconte-t-il?
L’histoire du frère Jean, un éducateur formidable dans un collège de garçons de l’est du Québec à la fin des années 1940. Pour motiver ses élèves et prévenir le décrochage d’Émile, frère Jean organise un projet de fouilles archéologiques visant à faire la preuve du passage d’une colonie viking sur la côte du Saint-Laurent.

Tu es la seule femme à l’affiche. Quel rôle joues-tu?
(Rires) Oui! L’histoire du film se déroule principalement au sein d’une congrégation de frères qui enseignent dans un collège de garçons. Moi, je joue le rôle de la mère d’Émile, un personnage central. C’est un très beau film. La sortie était prévue pour le 17 avril... mais, encore une fois, je ne sais pas où il sera disponible en premier maintenant. Je jouais aussi dans la pièce Les 3 Sœurs; évidemment, c’est reporté. Je pense que, pour le moment, le plus important, c’est de prendre soin de ceux que l’on aime. 

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Cette chronique parle de la beauté; ça veut dire quoi pour toi ce mot?
Pour moi, la beauté se manifeste dans l’instant vécu. Ce n’est pas tel ou tel endroit qui est beau. Ça devient peut-être beau parce qu’on y a expérimenté une aventure formidable avec des gens qui ont une signification pour nous. Indépendamment du lieu ou de la personne, ce sont les sentiments qui s’y rattachent qui en font la beauté. La beauté, ce sont les liens que nous avons avec les gens qui nous entourent. C’est très précieux pour moi. J’apprécie aussi une certaine beauté artistique des lieux. Je pense qu’aménager de beaux espaces, tant publics que personnels, s’entourer de beau, c’est bon.

Tu présentes toujours une belle image, élégante, féminine et soignée. As-tu une astuce de soin à nous faire partager?
Oui, et c’est un homme qui me l’a fait découvrir, le comédien Benoît McGinnis. Il utilise la serviette MakeUp Eraser. On a juste à mouiller cette débarbouillette, et absolument tout s’envole, même le mascara! C’est très efficace et, en plus, c’est écologique. Fini les lingettes jetables! Au théâtre, nous portons beaucoup de maquillage. Il est donc primordial de bien se démaquiller et de se nettoyer la peau par la suite.

Quel est ton produit cosmétique favori?
C’est le mascara. J’aime bien le Voluminous, de L’Oréal. Il est excellent et son prix est raisonnable. Quand j’ai une journée relax, j’applique seulement du mascara.

Que peut-on te souhaiter ce printemps?
Pensons à l’essentiel: gardons contact avec ceux qui comptent pour nous. Soyons forts.

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