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Environnement

Émile Bilodeau appelle à une meilleure gestion de nos forêts au Québec

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Photo portrait de Jean Balthazard

Jean Balthazard

2021-12-03T12:30:00Z
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On doit mieux gérer la coupe d’arbres au Québec et briser la culture d'opacité qui règne au sein de l’industrie forestière, pense l’artiste Émile Bilodeau, qui vient de signer la narration d’un documentaire sur nos forêts québécoises.

«On paye pour que les compagnies [forestières], le gouvernement opèrent. Il faut savoir où elle va notre argent, puis, si elle est dépensée de la bonne manière», mentionne l’auteur-compositeur-interprète qui a prêté sa voix au film Défendre nos forêts du bureau d’enquête de Québecor. 

«Il y a des compagnies qui débarquent et qui veulent cette sorte d’arbres. Quand la compagnie s’en va, on est pognés avec une forêt qui n’est plus mixte. C’est pour ça que ce documentaire s’inscrit dans une prise de position pour l’environnement», ajoute-t-il. 

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Culture d’opacité   

L’artiste dénonce aussi le fait qu’il y a une culture d’opacité au sein de l’industrie forestière. Plusieurs travailleurs du milieu ou des citoyens s’empêchent de dénoncer certaines anomalies par peur de représailles. 

Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, Pierre Dufour, n’a pas voulu se prononcer dans le documentaire, préférant attendre sa sortie pour donner une entrevue.

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«La gestion des communications externes avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a toujours été délicate», mentionne d’ailleurs le biologiste spécialiste de l’écologie et du caribou forestier Serge Couturier, qui a travaillé au ministère et qu’on peut voir dans le film. 

«Durant l’époque où j’étais là, dans mes premières années au gouvernement, je donnais des dizaines d’entrevues, vers la fin, ce n’était plus possible.»

Très fier du résultat  

Lors de la production de ce documentaire, Émile en a appris beaucoup sur la forêt québécoise. Il se dit très fier d’avoir participé à sa production, particulièrement pour «faire la lumière sur l’une de nos plus importantes ressources naturelles». 

Il a l’impression de suivre les traces d’autres artistes, comme Richard Desjardins, qui a réalisé le très marquant documentaire L’erreur boréale il y a plus de 20 ans. 

Les coréalisatrices Marie-Christine Noël et Ninon Pednault partagent cette fierté. 

«De rencontrer tous ces gens-là, qui aiment le territoire, qui veulent le protéger, c’est une des forces du documentaire», insiste Ninon Pednault. 

«C’est pour cette raison qu’on a parcouru 5000 kilomètres lors de la production du film. On voulait parler au plus grand nombre de personnes possible. On voulait faire un état des lieux qui fait écho aux gens du milieu», ajoute Marie-Christine Noël.  

Le documentaire montre que les risques de la perte de biodiversité sont immenses pour la santé de nos écosystèmes. «Même si on coupe mieux et moins qu’avant, on a coupé beaucoup en 20 ans et la pression sur les écosystèmes est indéniable», peut-on lire dans le synopsis. 

Le documentaire Défendre nos forêts est disponible à partir d’aujourd’hui sur la plateforme Vrai. 

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