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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Elvis Gratton is alive and well

Actuellement, le seul patriotisme qui compte, c’est le patriotisme canadien

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Photo portrait de Richard Martineau

Richard Martineau

26 mars
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Avant-hier, sur ma page Facebook, j’ai publiĂ© un lien menant vers la chronique que Sophie Durocher a Ă©crite au sujet de la pub de Mark Carney . 

Celle oĂč le PM discute des grandeurs du Canada avec l’humoriste Mike Myers.

«Une pub sur le Canada sans aucune rĂ©fĂ©rence au QuĂ©bec et au fait français, ai-je Ă©crit. Et c’est censĂ© nous donner le goĂ»t de rester dans ce pays?»

Cette publication m’a attirĂ© de beaux commentaires.

«PAS GRAVE!»

Commentaire numĂ©ro 1: «Ça vient dĂ©ranger quoi qu’une publicitĂ© soit en anglais seulement? Elle est faite pour les anglophones! Vous chialez juste pour chialer...»

Je ne critiquais pas le fait que la publicitĂ© Ă©tait en anglais, mais qu’elle ne faisait jamais rĂ©fĂ©rence au QuĂ©bec. Mais, bon, c’était peut-ĂȘtre trop compliquĂ© pour ce lecteur...

Commentaire numĂ©ro 2: «T’es vraiment un gros chialeux...»

Commentaire numĂ©ro 3: «PlutĂŽt que d’ĂȘtre dans une rĂ©sistance haineuse, futile et puĂ©rile Ă  l’égard des anglos, on serait bien mieux de prendre notre place au sein de la ConfĂ©dĂ©ration et d’y apporter notre vigueur et nos couleurs...»

Prendre notre place dans un pays oĂč on se fout carrĂ©ment de notre langue et de notre culture. Quelle bonne idĂ©e. Comme si on n’avait jamais essayĂ©.

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‱ Regardez aussi ce podcast vidĂ©o tirĂ© de l'Ă©mission de Richard Martineau, diffusĂ©e sur les plateformes QUB et simultanĂ©ment sur le 99.5 FM MontrĂ©al :

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        Commentaire numĂ©ro 4: «Actuellement, nous faisons face Ă  une crise Ă©conomique sans prĂ©cĂ©dent. Or, qu’est-ce qu’on fait? On parle du français et de la culture quĂ©bĂ©coise!»

        JAMAIS LE BON TEMPS

        Dans sa chronique d’hier, Joseph Facal se demandait comment des Ă©lecteurs quĂ©bĂ©cois pouvaient appuyer Carney, alors que le bonhomme se fout de notre langue et que le bilan des dix ans de rĂšgne du PLC en matiĂšre d’immigration, de respect des champs de compĂ©tence du QuĂ©bec et de finances publiques est Ă©pouvantable.

        Eh bien, t’as une partie de la rĂ©ponse, Joseph.

        Le français? La culture? Les deux peuples fondateurs? Accorder de nouveaux pouvoirs au Québec?

        On s’en fout.

        L’important, c’est l’économie.

        Jusqu’au Bloc qui met le nationalisme quĂ©bĂ©cois de cĂŽtĂ© pour mettre sur pied un Buy Canada Act. Comme si la mission premiĂšre du Bloc Ă©tait d’amĂ©liorer le Canada pour tous les Canadiens.

        «À quand un mariage entre le PQ et QS?», demandait mon collĂšgue RĂ©mi Nadeau cette semaine.

        De mĂȘme, Ă  quand un mariage entre le Bloc et le NPD? Plus ça va, plus ces deux partis se ressemblent.

        Quand c’est rendu que mĂȘme des souverainistes ne veulent plus parler de souverainetĂ© sous prĂ©texte que «l’heure est grave», il n’y a rien de surprenant au fait que les libĂ©raux aient le vent dans les voiles.

        Comme m’a dit Guy Nantel Ă  QUB hier: «Quand l’économie va mal, ce n’est pas le temps de parler de souverainetĂ©. Et quand l’économie va bien, on n’a pas besoin d’en parler, car tout va bien. Finalement, c’est jamais le bon temps.»

        NOYER LE QUÉBEC

        Pierre Falardeau et Julien Poulin sont morts, mais pas Elvis Gratton.

        Leur personnage continue de sommeiller Ă  l’intĂ©rieur de chaque QuĂ©bĂ©cois.

        Actuellement, le seul patriotisme qui compte, c’est le patriotisme canadien.

        Trump a réussi à faire ce que les libéraux fédéraux essaient de faire depuis 50 ans.

        Noyer le Québec dans le grand tout canadien.

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