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L'article provient de 24 heures

Rester en Ukraine pour aider les réfugiés qui fuient la guerre

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Photos: Adrienne Surprenant, Texte: Stéphane Kenech

2022-04-05T14:21:58Z
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Au cœur de la guerre qui met leur pays à feu et à sang, les jeunes Ukrainiens refusent de baisser les bras. Chacun à sa manière, ils ont choisi de participer à l’effort de guerre. Dans une série de photoreportages inédite, le 24 heures a choisi de vous raconter leurs histoires.  

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© Adrienne Surprenant /MYOP
© Adrienne Surprenant /MYOP

Svetlana a fui Lopatyn le 25 février dernier, au lendemain de l’invasion russe. Sa ville natale se trouve à 90 km au nord-ouest de Lviv, la grande ville de l’ouest du pays devenue le refuge de près de 370 000 personnes. Comme de nombreux Ukrainiens, Svetlana est partie en laissant tout derrière elle.  

© Adrienne Surprenant /MYOP
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Depuis le 26 février, elle passe ses journées à la gare ferroviaire de Lviv. Sur le parvis, sous sa tente, elle accueille les réfugiés qui sortent épuisés de plusieurs heures de train, et traumatisés par les bombardements qui font rage à l’est du pays.  

© Adrienne Surprenant /MYOP
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Il y a encore quelques semaines, Svetlana était professeur de psychologie à l’Université d’Ivano-Frankivsk. «J’aurais pu aller jusqu’en Pologne pour continuer d’enseigner, mais j’ai préféré rester en Ukraine pour aider mes compatriotes», dit-elle. 

© Adrienne Surprenant /MYOP
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«J’informe et je guide les personnes en recherche de logements. Je montre sur une carte les abris souterrains les plus proches en cas d’alerte antibombardement.» Ce soir-là, un train en provenance de Marioupol, la ville martyre de l’est du pays, va entrer en gare. Svetlana attendra les voyageurs, malgré le froid. 

© Adrienne Surprenant /MYOP
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«Mes parents n’ont pas voulu partir, ils veulent rester dans leur maison», confie Svetlana. En revanche, ceux qui ont fui dans les premiers jours ont pu suivre les recommandations sur les réseaux sociaux: «Rouler de nuit, phares éteints pour éviter d’être repérés par les avions de chasse russes.»

© Adrienne Surprenant /MYOP
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Une fois arrivée à Lviv, Svetlana a trouvé refuge chez sa sœur, qui habite cette ville depuis plusieurs années. «Je ne pouvais pas rester devant la télévision toute la journée, alors j’ai décidé d’utiliser mes compétences pour assister les réfugiés.» 

© Adrienne Surprenant /MYOP
© Adrienne Surprenant /MYOP

Même si la situation se dégrade, Svetlana souhaite donner l’exemple. En parallèle à son emploi à l’université, Svetlana est aussi une jeune élue locale. «Il faut diffuser un message fort, rester pour résister, et montrer aux gens qu’on peut garder espoir.» 

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