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Culture

Élise Guilbault partage son parcours inspirant pour vaincre son manque de confiance en soi

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
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Michèle Lemieux

2023-07-23T19:36:29Z
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Elise Guilbault est entrée dans ce métier sans certitudes. Presque 40 ans plus tard, elle fait partie de nos plus grandes actrices! Au fil des rôles, elle a accepté diverses métamorphoses pour endosser entièrement ses personnages. Dans le film Le temps d’un été, elle se transforme en sœur Monique.

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Votre personnage de soeur Monique, dans le film Le temps d’un été, nous amène à vous découvrir sous un jour nouveau!

C’est vrai, quelle chance j’ai de pouvoir me transformer! J’ai avisé mon chum: «Tu vas avoir un choc quand tu vas me voir...» En tant qu’actrice, c’est tentant d’être toujours avantagée, mais il y a une grande richesse à aller là où on n’irait pas naturellement. Pour ce rôle, on m’a teint les cheveux en gris et proposé des vêtements qui sont loin de moi! C’est un personnage de coeur que Marie Vien, l’auteure, semble connaître. Elle a eu la gentillesse de me mettre en contact avec une religieuse qui avait fait beaucoup de bénévolat à travers le monde.     

Qu’avez-vous retiré de cette rencontre?

J’ai vu à quel point les religieuses ont beaucoup fait pour les démunis. Nous avons voulu doter sœur Monique d’une humilité incroyable et d’un réel dévouement. J’ai joué des femmes fatiguées, des femmes de pouvoir... Sœur Monique est très différente. Elle est pragmatique. J’ai beaucoup aimé l’incarner. Elle est consciente que l’amour ne sauve pas tout, l’intervention divine non plus. 

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Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

Et que dire des paysages, qui sont d’une beauté à couper le souffle!

On sent comme les grands espaces sont source de bienfaits. La nature a quelque chose d’harmonieux et de réconfortant pour ces gens de la rue qui n’ont jamais vu l’horizon (le film suit un aumônier de rue qui hérite d’un domaine dans le Bas-du-Fleuve où, avec sœur Monique, il emmène sa bande de sans-abri). C’est un film plein de poésie qui fait du bien. Lors du tournage, j’ai retrouvé Patrice Robitaille, qui jouait mon amoureux dans 30 vies. Je connais Louise Turcot depuis mille ans! Vivre avec elle au quotidien durant le tournage était très agréable. 

Et vous jouiez avec Guy Nadon que, par la force des choses, vous connaissez particulièrement bien...

En effet. Guy, c’est la famille! (Il est l’amoureux de la soeur d’Elise.) Il est vraiment formidable! Dans le film, tout le monde s’est donné à fond. Pour moi, ce qui compte, c’est qu’on soit satisfait de ce que j’ai fait. Ça fait presque 40 ans que j’exerce ce métier, mais on dirait que ça fait 20 ans...

Quarante ans à faire ce que vous aimez, c’est un immense privilège?

Oui! Et je touche du bois, car j’ai toujours travaillé. Je vois des gens qui ont du talent à revendre, mais qui doivent faire autre chose pour arrondir leurs fins de mois. 

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

Votre carrière ressemble-t-elle à celle que vous aviez espérée?

Pas du tout! Je n’avais pas confiance en moi. Ce n’est pas tant qu’il faut avoir confiance en soi, mais je ne pensais pas que j’allais faire cette carrière. Je savais que j’allais travailler en arts, car j’aimais dessiner, j’aimais la musique, je suivais des cours de chant. Mais être sous les projecteurs? Je n’y songeais pas. Lorsque je vois des parents s’inquiéter pour leurs enfants, je me dis qu’on ne sait tellement rien sur leur avenir. Je suis entrée à l’École nationale en ne sachant pas trop ce qui m’attendait. J’ai rencontré des personnes formidables. J’ai vraiment eu la chance de faire de belles rencontres. 

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Avez-vous rencontré des gens qui ont eu confiance en vous alors que vous n’aviez pas cette confiance?  

Oui, j’ai été plus qu’inspirée, j’ai été soulevée. Des personnes m’ont dit que si je n’étais pas en mesure d’avoir un jugement adéquat sur ma personne, il fallait que je les laisse me montrer ce qu’ils voyaient. J’ai eu beaucoup de chance... et j’ai travaillé très fort, vraiment fort. J’ai l’impression de vivre le début d’un temps nouveau, je suis invitée à faire un peu plus de variétés. C’est comme si les gens me découvraient sous un autre jour, avec mon humour déjanté. Je trouve ça extraordinaire! J’en suis encore étonnée. À 40 ans, je n’aurais jamais pu faire des chroniques comme celles que je fais Je viens vers toi).

Photo : Patrick Seguin / TVA Pu
Photo : Patrick Seguin / TVA Pu

Et il y a peu de temps encore, on disait que la quarantaine sonnait le glas d’une carrière dans ce métier...

J’ai 62 ans! J’ai des amies de 70 ans. Elles sont magnifiques! Et ce n’est pas tant leur beauté physique que le fait qu’elles soient vivantes, allumées. Il faut pouvoir se dire qu’on a encore un rôle à jouer quelque part.

Avez-vous d’autres projets professionnels de prévus?

Je vais recommencer Je viens vers toi en septembre. Je tourne aussi Un gars, une fille en ce moment. Je suis aussi de Bonsoir, bonsoir!. Pour Partir autrement entre amis diffusée à TV5, j’irai en Suisse avec mon amie Josée Deschênes. Nous nous adorons! Nous aurons l’occasion de passer deux semaines ensemble. L’amitié est essentielle. J’entretiens beaucoup mes amitiés et elles m’entretiennent aussi. 

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Et c’est sans compter votre relation tricotée serré avec votre sœur...

Oui, comme je me plais à le dire, nous sommes comme des jumelles avec quatre ans d’écart. Elle est mon aînée. Nous sommes vraiment très, très liées. Nous nous parlons tous les jours. C’est important pour moi de savoir comment elle va, de lui demander ce qu’elle pense de différentes choses. Pour vivre une vie qui a de l’allure, il n’y a pas d’autre issue: il faut être accompagné et accompagner. 

Par ailleurs, vous avez retrouvé l’amour. On vous a vue sur les tapis rouges récemment avec votre conjoint.

Oui! Ça fait presque trois ans que nous sommes ensemble. Il y a un moment dans la vie où on se dit que ça nous concerne moins, entre autres parce qu’on a nos exigences. Le vieillissement a ses enjeux. Rencontrer quelqu’un, c’est de l’ordre du miracle! C’est très heureux que nous nous soyons rencontrés. Quand on cherche l’amour, il faut en parler autour de nous. C’est ce qui fait que notre coiffeuse peut nous proposer une rencontre avec l’un de ses clients... (dit en souriant celle qui a rencontré l’amour grâce à sa coiffeuse!).

Photo : Serge Gauvin / ADDIK TV
Photo : Serge Gauvin / ADDIK TV

Le temps d’un été, réalisé par Louise Archambault, est à l’affiche dans les cinémas. L’actrice fait partie des chroniqueurs à Je viens vers toi, qu’on peut revoir sur noovo.ca et Crave, avant la deuxième saison, qui sera diffusée cet automne.

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