Une pétition pour éviter d'autres «Audrey-Ann»
Amélie St-Yves
Un père endeuillé par le suicide de sa fille demande que le matériel et l'équipement disponibles soient uniformisés dans les unités de psychiatrie à travers le Québec.
Avant Audrey-Ann Lepage, il y a eu sa mère, et sa grand-mère. C'est l'histoire d'une tristesse infinie de trois générations de femmes qui se sont enlevé la vie. C'est aussi l'histoire d'un père endeuillé en quête de sens.
La jeune femme s'est présentée d'elle-même à l'urgence en avril 2021.

«J'étais content quand j'ai appris qu'elle avait fait appel aux secours», relate son père, Daniel Lepage.
On a toutefois accueilli Audrey-Ann avec du matériel qui lui a servi à mettre fin à ses jours.
Elle a commis l'irréparable quatre jours plus tard, pendant qu'elle était toujours hospitalisée en psychiatrie.

Combat
Dans son rapport, la coroner demandait de revoir sans délai et en continu l'environnement, les outils et l'équipement à la disposition des patients des unités de psychiatrie.
Aujourd'hui, Daniel Lepage mène un combat pour que cela ne se reproduise plus. Il a lancé une pétition qui réclame l'établissement et/ou la révision de mesures de base en prévention dans les unités de psychiatrie quant au choix et à l'utilisation de matériels ou d'équipement.

Une requête qui a beaucoup de sens pour le directeur général du Centre de prévention du suicide Accalmie, Patrice Larin.
«C'est de s'assurer, quand il y a une bonne pratique ou une bonne intervention, un bon programme dans une région, que ça puisse être répliqué dans les autres régions avec les bons moyens», affirme ce dernier.
Les gens ont jusqu'au 13 avril pour signer la pétition en ligne disponible au projets-audrey-Ann.ca.
Si vous ou un proche avez des idées noires, contactez le Centre de prévention du suicide: 1 866 APPELLE (277-3553).