Élections fédérales: une septième victoire consécutive pour Deltell

Jérémy Bernier
Même si le pouvoir lui a encore glissé entre les doigts, le député conservateur Gérard Deltell a maintenu sa fiche parfaite depuis son entrée en politique il y a plus de 15 ans, lundi soir.
«Il y a eu quelques montagnes russes [au cours de la soirée], mais je n'ai jamais vu de score où je perdais. Je remercie du fond du coeur les gens de [mon comté]. C'est très émouvant, chaque victoire est un beau message», a lancé M. Deltell à son arrivée au rassemblement conservateur de Québec qui se tenait au Blaxton du Centre Vidéotron.
Tel un copier-coller des dernières élections, M. Deltell avait une confortable avance avec 45% du vote au moment d’écrire ces lignes, vers 23 h 50, loin devant la candidate libérale Rhode-Malaure Pierre (32%).
Martin Trudel (BQ), Colette Ducharme (NPD) et Anthony Leclerc (PPC) fermaient la marche avec 20%, 3% et 1% des votes, respectivement.
Le journaliste de formation a donc confirmé sa 7e victoire consécutive depuis qu’il a fait le saut en politique, en 2008, lorsqu’il représentait alors la défunte Action démocratique du Québec (ADQ), au provincial.
Il en est à ses quatrièmes élections remportées depuis son arrivée au Parti conservateur du Canada.
Une malédiction perpétuelle?
Malgré sa popularité impressionnante depuis toutes ces années, on ne peut passer outre à la malédiction qui semble flotter au-dessus de la tête du député de 60 ans.
Jamais en 17 ans de carrière politique Gérard Deltell n’a pu gouter au pouvoir. Et encore une fois cette année, ce dernier devra se contenter d’être une voix au sein de l’opposition officielle.
L’ambiance était à la fête en début de soirée au rassemblement conservateur qui se tenait au restaurant Blaxton du Centre Vidéotron. Mais les mines basses se sont multipliées lorsqu’on a annoncé que les Libéraux allaient former le prochain gouvernement.
Néanmoins, M. Deltell a invité ses partisans à attendre la fin complète du dépouillement, semblant espérer un revirement de situation.
«Laissons les choses allées. De tirer des conclusions trop hâtives nous mènent parfois à des erreurs. Pour l'instant, c'est très serré», affirmait-il, alors que 229 des 343 circonscriptions avaient déjà trouvées leur élu.
Vote de confiance
Rappelons que M. Deltell n’avait pas appuyé Pierre Poilievre lors de la course à la chefferie du parti, en 2022, lui préférant Jean Charest.
À l’époque, il estimait que l’ex-premier ministre du Québec était «l'homme pour rallier le parti, pour gagner le Canada».
«Il y a d'autres courses au leadership où je n'ai pas appuyé le gagnant. J'ai absolument confiance en [M. Poilièvre]», a-t-il cependant affirmé, lundi soir, alors que la victoire de son chef était loin d'être assurée, dans Carleton.