Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Élections fédérales: PLC et BQ, déjà une promesse irréaliste et un château en Espagne!

Photo AFP
Partager
Photo portrait de Maria Mourani

Maria Mourani

27 mars
Partager

Avec mon bagage de plus de neuf ans comme députée fédérale avec le Bloc Québécois, puis comme indépendante, et après avoir participé à quatre campagnes électorales de 2006 à 2015, j’ai décidé de vous donner mon opinion, tous les jeudis, sur les propositions faites par les chefs, quel que soit le parti politique.

Pourquoi cette longue introduction? Pour que vous ne soyez pas surpris que je ne parle pas de criminalité!

Alors, revenons maintenant à nos moutons...

Mark Carney est-il un vin nouveau? Enfin, on essaye de nous le faire croire.

Il a l’air peut-être plus mature que Trudeau, mais sa politique économique est la même.

Pourquoi?

Parce que Carney était le conseiller spécial de Trudeau sur l’économie, et ce, depuis septembre 2024. Il a même été le président du Groupe de travail du chef sur la croissance économique.

C’est un banquier, dont les prouesses à la Banque d’Angleterre semblent avoir laissé un goût amer, si l’on en croit certains chroniqueurs londoniens.

Baisse d’impôt et déficit

Dès le lancement de sa campagne, Carney a promis de baisser l’impôt, jouant ainsi dans les plates-bandes conservatrices, tout en éliminant le déficit de 62 G$ en trois ans.

Le problème n’est pas la baisse d’impôt en soi, mais de nous prendre pour des valises, en essayant de nous faire croire qu’il est possible de la mettre en œuvre tout en effaçant un déficit de 62 G$ en trois ans.

Publicité

Où Carney ira-t-il chercher l’argent? Où va-t-il couper?

Il ne nous le dit pas.

En tout cas, ce ne sera certainement pas dans l’armement, puisqu’il a discuté d’un projet de partenariat militaire avec l’Union européenne lors de son voyage en Europe. Un voyage totalement inutile pour le pays, mais stratégiquement bénéfique pour son image électorale, le tout, bien évidemment, aux frais des contribuables.

Mon petit doigt me dit que Carney coupera dans les transferts aux provinces, comme ce à quoi nous avons été habitués...

Cela aura inévitablement un impact sur les soins de santé, l’éducation postsecondaire, les services sociaux, le développement de la petite enfance et les services de garde.

Un «Buy Canadian Act»

Pendant ce temps, au Bloc Québécois (BQ), on est dans la construction de châteaux en Espagne.

Leur chef veut, par un projet de loi, favoriser les entreprises canadiennes dans l’octroi de contrats gouvernementaux. Ne défonce-t-il pas une porte déjà ouverte?

Mais, supposons que cela ne soit pas déjà le cas... Croyez-vous vraiment qu’un projet de loi du BQ peut devenir une loi?

Je vous mets au défi de me nommer un seul projet de loi du BQ qui est devenu une loi.

Sachez que mon projet de loi sur la traite des personnes (projet C-452) est devenu une loi grâce à l’appui de la députée Joy Smith et du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, tous deux du Parti conservateur.

Je siégeais alors comme députée indépendante d’Ahuntsic.

Je dis ça, je ne dis rien.

Publicité
Publicité