Élection partielle à New York pour remplacer le menteur en série George Santos
AFP
Des électeurs de l’est de New York sauront mardi soir si le siège à la Chambre des représentants de George Santos, expulsé du Congrès pour mensonges répétés, reste entre les mains du Parti républicain ou revient aux démocrates, à neuf mois de la présidentielle.
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Cette élection partielle pour terminer le mandat de M. Santos jusqu’en janvier — après son expulsion de la chambre en décembre — a une résonance nationale puisque la majorité républicaine y est très mince.
Dans la circonscription de New York qui compte une partie de l’arrondissement de Queens et du comté de Nassau sur la péninsule de Long Island, le démocrate Tom Suozzi fait face à la républicaine Mazi Pilip.
Nombre d’électeurs ont déjà voté ces derniers jours, mais une tempête de neige qui paralyse mardi New York et ses banlieues risque de faire baisser la participation. L’équipe de campagne de Tom Suozzi a offert aux habitants qui étaient bloqués chez eux de les emmener aux bureaux de vote.
«Il y a de bonnes chances que Tom Suozzi l’emporte (...), mais c’est une élection compliquée», a estimé auprès de l’AFP le consultant démocrate Amit Bagga.
Répliquant les thèmes de campagne de la présidentielle de novembre qui s’annonce entre l’ancien président Donald Trump et son successeur Joe Biden, Mme Pilip et M. Suozzi se sont disputés sur l’immigration et l’avortement.
Mazi Pilip a un parcours singulier: juive orthodoxe, mère de sept enfants, elle est née en Éthiopie en 1978 ou 1979, avant d’émigrer en Israël en 1991, de servir dans les forces armées de l’État hébreu puis d’émigrer aux États-Unis et d’en acquérir la nationalité.
Son adversaire Tom Suozzi, 61 ans, était le représentant de cette troisième circonscription de New York avant l’élection de George Santos en novembre 2022.
Jeune élu républicain, George Santos s’était illustré par ses mensonges répétés et a été inculpé de délits financiers, avant d’être destitué par le Congrès le 1er décembre.
Une centaine de républicains et plus de 200 démocrates avaient voté pour évincer le trentenaire de la Chambre des représentants, où une telle sanction n’a été utilisée que cinq fois dans son histoire.
À la suite de révélations du New York Times, George Santos avait dû admettre avoir menti sur des pans entiers de sa vie pour embellir son CV. Il n’avait en fait jamais travaillé pour les banques américaines Goldman Sachs ou Citigroup ni détenu de diplôme de la New York University (NYU).
Il a également été inculpé d’escroquerie envers ses donateurs ainsi que de blanchiment et fraude, chefs d’accusation pour lesquels il a plaidé non coupable.