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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

La survie de nombreux magazines en péril à cause du recyclage

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Agence QMI

26 mars à 9h19
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Les hausses tarifaires imposées par Éco Entreprises Québec en matière de recyclage mettent en péril la survie de nombreux magazines, estime l’Association québécoise des éditeurs de magazines (AQEM) qui souhaite être «traitée sur le même pied d'égalité» que les journaux. 

L’AQEM soutient que la hausse des coûts de recyclage des dernières années représente «une pression supplémentaire» pour les éditeurs.

Dans un communiqué de presse publié mercredi, elle rappelle que depuis plusieurs années, la viabilité de nombreux titres est fragilisée par plusieurs facteurs, dont la diminution des revenus publicitaires, «souvent au bénéfice des GAFAM», la multiplication des contenus numériques, la perte d’espaces alloués aux magazines chez les détaillants et l'augmentation des coûts de production et de distribution.

À cela s’ajoute «une nouvelle menace»: les hausses tarifaires imposées par Éco Entreprises Québec (EEQ).

«Cette année, le poids financier de ce programme ne fera qu'aggraver nos difficultés déjà existantes. Avec la réforme mise en place, qui nous impose désormais de payer les frais en temps réel, nous devons faire face simultanément aux coûts résiduels de 2024 et à l'intégralité de ceux de 2025, qui ont presque doublé par rapport à l'année précédente», a expliqué l’AQEM.

Les éditeurs de magazines québécois demandent d'être traités comme les journaux. Selon eux, en 2023-2024, les journaux ont reçu 4,3 millions $ via RecycleMédias pour couvrir la totalité de leurs frais de collecte sélective.

«En revanche, les éditeurs de magazines doivent assumer seuls ces coûts exorbitants, alors que leurs publications ne représentent que 0,5 % du contenu des bacs de recyclage», a déploré l’AQEM qui estime que ces frais compromettent la pérennité de plusieurs titres et menacent la diversité de l'information et du contenu québécois.

«Rectifier cette injustice»

L’AQEM demande ainsi au gouvernement du Québec de «mettre en place un soutien financier spécifique pour les magazines» pour «rectifier cette injustice».

Elle propose notamment: la mise en place d’une aide qui absorberait une partie des coûts, comme pour les journaux et une incitation d’EEQ à investir une partie de son budget publicitaire dans les magazines québécois.

«Nous refusons d'être les seuls médias à payer la facture», a insisté l’AQEM.

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