ÉCJ: ça regarde très bien pour Mavrik Bourque
François-David Rouleau
CALGARY - On dit que le bonheur se trouve dans les petites choses simples. Mavrik Bourque est débarqué en Alberta avec un objectif en tête : celui de ne pas se casser la tête au camp final de sélection d’Équipe Canada Junior (ÉCJ).
C’est relativement simple. Et s’il parvient à appliquer sa stratégie à la lettre, il trouvera le bonheur. Celui d’intégrer l’alignement de la formation nationale lors du Championnat du monde qui aura lieu à Edmonton dès le 26 décembre.
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Parce qu’à 19 ans et après avoir traversé un automne fort en émotions en raison d’une mauvaise blessure qui l’a mis sur le carreau un mois, Bourque pourrait royalement se casser le «bécycle» au camp d’entraînement afin de prouver sa place.
«Je me contente de faire ce que j’ai à faire et d’exécuter ce qu’on me dit», a résumé le surdoué attaquant des Cataractes de Shawinigan en entrevue avec le Journal à sa sortie de l’aréna, samedi.
«Je veux rivaliser férocement et donner tout ce que je peux à chacun des entraînements. Je suis un gars intelligent et un fabricant de jeux. Je suis confortable pour le faire dans cet univers.»
Sauf que les bonzes de Hockey Canada savent justement ce qu’il peut réaliser sur une surface glacée. Il produit des points comme de l’eau coule d’un robinet tout en démontrant ses responsabilités dans chacun des volets de son jeu.
Des signes prometteurs
Si l’on transgresse le règlement dicté par l’espoir des Stars de Dallas, on pourrait affirmer qu’il est déjà en voiture vers le Mondial junior. À preuve, vendredi après-midi, il a patiné dans le petit groupe des joueurs qui auraient déjà obtenu leur poste dans la formation. Samedi matin aussi. Et samedi soir, il a regardé le premier duel face aux étoiles universitaires depuis les gradins.
Généralement, c’est un excellent signe. Mais Bourque ne veut pas baisser la garde. Il s’est dit prêt à disputer ce deuxième match contre les universitaires si on le lui demandait. Un vrai soldat !
Polyvalent, Bourque peut occuper différents rôles. Dans une équipe aussi talentueuse que celle de cette formation nationale comptant de nombreux joueurs ayant une expérience chez les pros, il ne peut que montrer son côté nature. Il doit mettre l’accent sur son côté givré afin d’envoûter les décideurs.
«Je peux jouer différents rôles. Je sais qu’il y a plusieurs joueurs offensifs ici. Je peux faire ma place sur le troisième ou quatrième trio, mais je peux aussi faire le travail sur le top 6», a-t-il affirmé.
«Je suis un compétiteur. Que ce soit sur les trios offensifs ou défensifs, je suis capable de faire le travail. Je joue bien en fond de territoire et je suis capable d’affronter les meilleurs trios adverses. Je peux jouer en supériorité comme en infériorité numérique.»
Un vrai petit couteau suisse capable de faire payer cher la moindre erreur.
À ses 10 matchs à Shawinigan cette saison, il a marqué cinq buts et ajouté 15 aides. Le printemps dernier, il avait participé à six matchs des Stars du Texas, dans la Ligue américaine, en récoltant au passage cinq points.
Il n’a pas à profondément s’inquiéter de son sort. Les décideurs savent ce qu’il peut apporter.
L’attaquant peut donc garder l’esprit libre et zen en évitant de se compliquer la vie. Plus simple à dire qu’à faire.
Samedi soir, ÉCJ a blanchi, 3 à 0, les étoiles universitaires de l’ouest du pays dans le premier des deux duels à l’affiche ce week-end. Le jeune prodige de 16 ans, Connor Bédard, a livré une brillante performance de 3 points alors que l’espoir du Canadien, le Québécois Joshua Roy en a récolté deux. Le second match est disputé cet après-midi, encore à l’aréna WinSport du Parc olympique du Canada.